Il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des
honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre.
Molière
– Dom Juan
Commentaire
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Voilà : il serait sans doute défendu de publier une
telle citation aujourd’hui sans tomber sous le coup d’une loi qui interdirait
de faire publicité pour un poison qui multiplie les victimes. Mais si cela
permet une réflexion pleine de sagesse, on peut prendre le risque.
Sagesse ? Mais quelle sagesse y aurait-il à montrer que
le tabac fut utile pour la socialisation, et même – disons-le sans trembler –
un élément de savoir vivre ?
Les
honnêtes gens sont des gens convenables, ceux qui sont estimés parce
qu’ils paraissent vertueux ou simplement raisonnables. Ce qui renforce encore
l’étonnement : comment le fait d’user du tabac (d’ailleurs au 17ème
siècle on le fumait en pipe ou on le chiquait) pouvait-il paraître si
élégant ?
Mais un tel étonnement ne devrait pas être si on pense aux
films qui nous montrent comment on vivait il y a de cela 50 ans. Tous ce gens
qui fumaient au cours des repas, dans les réunions entre amis voire même
simplement au café. Oui, voyez les films de la Nouvelle vague, et vous serez
étonné que cela paraisse si naturel. D’ailleurs, sans tabac, comment faire pour
offrir élégamment du feu à la jolie dame qui vient de sortir son fume-cigarette,
surtout si on possède un briquet en or massif ?
Il est vrai que du temps de Molière on ne connaissait pas
encore le Dupont – accessoire indispensable pour paraitre chic.
La
suite à demain… si vous le voulez bien !
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