Gustave Flaubert –
Lettre à Louise Colet - 28 Juin 185
Parle à mon cul, ma tête est malade. (= raconte ce que tu
veux, je ne t'écoute pas)
Anonyme
Pour en savoir un
peu plus sur le postérieur I
Que de choses on peu faire avec son cul ! Je veux
dire : des choses aux quelles son anatomie ne le prépare pas, évidemment.
Car pour Flaubert, le cul possède des yeux avec le quel il contemple les hypocrites
qui font des vilains gestes dans votre dos, ne se croyant pas observés. Un peu
comme ces tablettes ou smartphones qui ont deux appareils photos pour filmer
devant et derrière. Les gens plus modestes diront peut-être « j’ai des
yeux derrière la tête », sans plus de précision. Mais avouez que c’est
bien dommage d’édulcorer ainsi la formule.
o-o-o
On peut aussi, suivant notre Anonyme, utiliser son cul
pour écouter quelqu’un qui nous parle : ce qui veut dire que le cul a non
seulement des oreilles, mais aussi quelques neurones pour associer les idées
qui lui parviennent. Certes, on ne peut pas attendre des performances
intellectuelles extraordinaires d’un cul ; mais il est quand même plus
performant qu’un cerveau malade.
Qu’on comprenne bien l’importance de cette
observation : habituellement on attribue au cul un certain mouvoir
d’expression. Il peut être provoquant, il peut être en feu, il peut envahir
trop d’espace (1) … Mais il est très rare qu’on lui confère le pouvoir
d’entendre et de penser. J’étais même persuadé qu’on avait là un cas d’abus de
langage, quand je suis tombé sur cette découverte renversante : il y a des
neurones dans notre ventre. Oui, des vrais neurones avec axones et tout le
bazar ! Certains n’hésitent même pas à le qualifier de « deuxième
cerveau » ! Et donc comme chacun sait, du ventre au cul, la distance
est minime.
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(1) Pour un florilège des expressions
« cul-tuelle », voir ici
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