L'automne est
le printemps de l'hiver.
Henri de Toulouse-Lautrec
Ah !...
L’automne ! La lumière dorée des sous-bois ; leur parfum de
champignons ; les noisettes qui roulent sous nos pieds ; la tiédeur
du soleil sur nos épaules…
Voilà ce que
vous songez en ces premiers jours d’automne. Et vous vous dites : « ça, vraiment, oui : je suis un
optimiste ! Quand l’automne arrive voilà toutes les pensées positives qui
me viennent ! »
Bon,
d’accord, ça donne bien de la joie. Mais il en faut quand même un peu plus pour
être vraiment optimiste : il faut encore être capable de penser l’avenir
sans trembler, et même de l’envisager avec joie. Ainsi de l’automne qui n’est
pas seulement à vivre au présent mais comme ouverture sur l’avenir, c’est à
dire l’hiver. De même que généralement c’est avec joie qu’on se représente le
printemps parce qu’il préfigure l’été, nous aurons de la joie à songer que
l’automne préfigure l’hiver.
Seulement
voilà : sa réjouir de la venue de l’automne parce que c’est ce qui nous
prépare à l’hiver, ça ne marche qu’à condition que l’hiver aussi soit plein de
promesses. Promesses de fêtes, de frimas revigorant, « boules de neige,jour de l’an et bonne année grand’mère » ?
Oui, c’est
déjà pas mal. Mais ce qu’on voudrait c’est que s’applique ici le même principe
que ci-dessus : que l’avenir de l’hiver soit source de joie, ou si vous
préférez que le printemps soit compris en filigrane dans la texture de l’hiver
comme l’hiver dans celle de l’automne. Pas trop compliqué ? Si quand même…
Alors
voilà : une citation qui dira tout cela :
“Le printemps
est la saison où les garçons commencent à comprendre ce que les filles ont su
tout l'hiver.” O. Henry
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