- [C’était] une grosse dondon dont je vous dirais volontiers
(…) qu’on la baiserait pendant deux mois sans relâche, sans la baiser deux fois
au même endroit.
Diderot
- Lettre à Sophie Volland (7 octobre 1760 – Cité le 14 novembre 2007)
- Ne passez pas votre vie à regretter vos rondeurs. Vous
aurez bien assez de l'éternité pour jouer avec vos os.
Anonyme
(lu dans ce blog)
Pauvre femme… Oui, l’image est cruelle. Mais, ne faudrait-il
pas, plutôt que de s’apitoyer sur ce corps difforme, la convaincre de se
confier à la médecine ou à des cliniques spécialisées ? Lui dire que non
seulement sa liberté de mouvement et son aspect physique sont en cause, mais
aussi sa santé et peut-être sa vie ?
Peut-on comme Diderot ironiser : cette femme-là,
peut-être que son mari, si elle en a un,
se réjouit d’avoir tant de corps et tant de peau à baiser (embrasser) avec une
seule femme ?
Mais que de sottise et d’arrogance ! Nous faisons comme
si nous détenions le privilège de la vérité esthétique. Mais non ! Le
jugement esthétique, voire même l’attrait sensuel est largement conditionné par
l’éducation, c’est à dire par la culture et pour finir par l’histoire.
Car, au paléolithique,
cette femme aurait eu un corps de déesse, et je le prouve :
Vénus
de Willendorf (calcaire, paléolithique supérieur)
Oui, la ressemblance est frappante : mais on m’objectera
qu’on ignore la signification donnée à cette figurine. Etait-elle une
« idéalisation » de le femme, ou bien la représentation d’une horreur
repoussante ? Qui le saura ?
Moi, je considère que si monsieur Cro-Magnon s’est donné le
mal de sculpter cette statuette, ce n’est pas qu’il faisait un portrait vengeur
de sa belle mère, mais qu’il espérait obtenir grâce à elle un maximum de
fécondité pour sa femme ou de pluies pour son champ.
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