En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En
Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est
permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui
est permis.
Winston
Churchill
On disait de la Suisse : tout est interdit et ce qui
est permis est obligatoire.
Anonyme
Le jeu des permutations entre le permis et l’interdit est
riche de variantes. On laissera de côté pour aujourd’hui les 4 premières citées
(que j’ai déjà commentées ici). Par contre, parlons de la Suisse, qui selon
notre « aphorisme-du-jour » aurait inventé ce
paradoxe du permis-obligatoire. Car, il semblerait qu’un comportement soit ou permis ou obligatoire – mais pas les deux.
Toutefois, le prisonnier qui est libéré doit sortir de prison ; s’il lui est permis de sortir, alors
il est obligatoire qu’il sorte, la prison n’étant pas un hôtel pour « occupant-libre » !
L’idée est donc qu’il y a une sorte de liberté dont on serait obligé de
profiter. Comme par exemple le repos du dimanche, qui est permis, mais
l’unanimité des observants donne à penser que ce serait obligatoire d’en
profiter.
Le pesant ennui du dimanche n’est pas spécifiquement suisse,
mais lorsque les boutiques de Lausanne ferment à 18 heures le samedi alors que
le soleil brille haut dans le ciel, cela donne une idée de ce qu’est cette
liberté « obligatoire ». Oui, on a déjà disserté sur l’annihilation
de la liberté en dehors du « tout-interdit » ; mais si la
liberté qu’on nous accorde est bien une chaine qu’on enlève, faisons attention
à ce qu’on n’en rajoute pas aussitôt une autre.
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