Depuis la fin de la guerre froide, ce sont les identités et
la culture qui engendrent les conflits et les alliances entre les États, et non
les idéologies politiques.
Huntington
– The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order paru en 1996
Il
faut le dire, j’en avais assez de voir des photos de plage, avec une pauvre dame en
burkini environnée de femmes dénudées qui la regardent avec sévérité. Voici
dont le symétrique avec cette photo sans doute prise dans une ville musulmane.
Non on ne va pas encore parler des voiles qui cachent les femmes, ni des prêcheurs qui déversent leur haine sur des hommes et des femmes à genoux ; prenons un peu d’altitude, parlons du choc des civilisations, par exemple des espagnols découvrant les indigènes des Antilles ou du Brésil. Et on arrive à la même la même idée : il arrive que les civilisations ne se métissent pas et qu'elles se combattent, la paix s’établissant quand l’une d’elle triomphe et s’impose à l'autre. En attendant, le mieux qu’on puisse espérer, c’est que chacune campe sur son territoire sans chercher à envahir l’adversaire.
Certes, l’antiquité nous avait habitués au contraire au
mélange des cultures : la civilisation hellénistique, mélange de la Grèce
et de l’Asie mineure ; les Gallo-romains qu’on ne définira pas. Et aujourd'hui, la culture hispano-américaine. - Oui, mais : pas de culture « islamo-américaine ».
– Pourquoi donc en va-t-il autrement dans ce cas ? On
nous dit que c’est la faute des salafistes, adeptes d’une forme archaïque de
religion, et que c’est sous leur impulsion que se développe de nos jours un
islam politique en conflit avec les pays non musulmans. Et de nous rappeler que
les pays qui sont de tradition « terre d’islam » sont précisément des
pays où le respect des religions et des coutumes d’autres cultures a été le
plus développé : au moment où il y avait en occident des pogromes contre
les juifs, ceux-ci vivaient paisiblement au Maghreb musulman.
L’histoire peut-elle se répéter ? Et si oui, que
répète-t-elle ? L’époque juste précédente (= islam tolérant), ou bien
l’époque originelle (= salafisme) ? Ou bien faut-il dire, comme certains
historiens, que l’histoire ne se répète jamais, qu’en elle, de façon
souterraine, de nouvelles formes de vie humaine sont entrain de se former dans
le bouillonnement de ses entrailles et jaillira un jour, comme une irruption
volcanique ?
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