Devise
de la République Française
Trinité 1
On observe que les devises prennent fréquemment une forme ternaire, mais souvent on ne se demande pas pourquoi : qu’est-ce que ce rythme ternaire apporte ?
On observe que les devises prennent fréquemment une forme ternaire, mais souvent on ne se demande pas pourquoi : qu’est-ce que ce rythme ternaire apporte ?
1 – Certes, on dira que la trinité nous donne l’impression
de complétude, de sorte que plus rien d’autre ne devrait s’y ajouter. Si dis
« Liberté-Egalite-Fraternité » je ne dois pas demander s’il faut y
ajouter d’autres valeurs : toute autre valeur serait superflue – sous entendu :
car elle serait déjà contenue dans cette trinité.
Cela suffit-il à éclairer notre devise républicaine ? Il
y a une question à envisager qui celle de l’ordre.
2 – La trinité impliquée peut suivre un ordre fixe (comme dans
la succession dialectique) : s’agit-il dans ce cas d’une succession comme
une progression, mais il faut avouer qu’on doit alors invertir beaucoup de
non-dit dans la devise de notre République.
3 – Ou bien elle comporte des éléments permutables. Certains
tentent bien de considérer cette Mais les considérer comme permutables
n’apporte pas grand-chose, au point qu’on se dit que ce n’est pas là qu’on aura
une interprétation décisive.
4 – Mais si nos trois valeurs républicaines sont liées entre
elles comme indiqué ci-dessus, c’est qu’elles forment nœud borroméen, défini
ainsi : « les anneaux
borroméens constituent un entrelacs de trois cercles (au sens topologique) qui
ne peuvent être détachés les uns des autres même en les déformant, mais tel que
la suppression de n'importe quel cercle libère les deux cercles restants. »
(Définition Wiki)
Du coup, on y voit un peu plus clair : nos trois
valeurs sont liées de telle façon que si l’on en supprime l’une alors les deux
autres n’ont plus de rapports entre elles. Par exemple, on sait que le point
faible de notre devise est la Fraternité,
fréquemment mise à mal dans notre société. On dira alors que sans elle, la liberté n’implique plus l’égalité
(liberté du plus fort qui s’exercerait sans modération à l’encontre de celle du
plus faible) ; et que de même, sans la fraternité pour la garantir, l’égalité n’est plus compatible avec la
liberté. (1)
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(1) Rappelons que la contractualité des rapports entre
employeur et employés mise au dessus de la loi par la Loi Travail a suscité bien des critiques, puisque la force des
travailleurs ne saurait être mise en balance avec celle du Patron.
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