Sunday, September 04, 2016

Citation du 5 septembre 2016

Ils paieront, croyez-moi, même s’ils ne le savent pas encore
Donald Trump – En Meeting à Phoenix, Arizona, le mercredi 31 aout 2016

Le candidat républicain parle ici du financement du mur de frontière qu’il veut construire entre les E-U et le Mexique pour arrêter la migration clandestine. (1)
Mais plus généralement, voilà une affirmation qui donne à réfléchir : chacun d’entre nous n’a-t-il pas à payer une dette dont il croyait pouvoir s’affranchir, et qu’il devra acquitter finalement ? D’ailleurs, sur un plan spirituel, les religions ne sont-elles pas justement fondées sur le dogme que nos actes seront rétribués selon leur valeur, les bons pour lesquels on espère une récompense, comme les mauvais pour les quels on espérait pourtant passer inaperçu ? Comme on dit « Tu ne l’emporteras pas au Paradis ! » et le mendiant « Dieu vous le rendra ! », on sait bien que, volens nolens, tout se paie.
Alors, voilà Donald Trump qui s’offre le plaisir de camper sur le trône du Seigneur-Dieu, veillant à ce que les dettes soient honorées. Pouvoir du riche sur le pauvre, du puissant sur le faible, de la première puissance mondiale sur une puissance mineure – Méfiez-vous parce que, même en France, l’Oncle Sam pourrait bien vous faire le même coup !

Ne s’agit-il pas d’une fanfaronnade de plus, de la part de ce clown bouffi d’orgueil ? Toutefois sa popularité n’est pas rien : elle tire son origine de ce sentiment de puissance qu’il manifeste en tribune et qu’il insuffle à son public ; ça pourrait être la même chose pour nous également.
- Toutefois : à supposer qu’il soit possible aux Etats-Unis de construire ce mur frontière – quitte à contraindre le Mexique de le payer – les décideurs américains le souhaiteraient-ils ? On sait que les banques suisses on mis fin au secret bancaire qui faisait leur réputation parce que le Trésor Américain, qui en avait assez de voir tous ces beaux dollars d’impôts lui échapper, a fait des menaces très efficaces. Mais qu’en serait-il de ce mur ? Et d’abord il s’agit, ne l’oublions pas, d’empêcher les travailleurs clandestins mexicains venir sur le marché de l’emploi américain : qui va souscrire à un tel programme ? – Les chômeurs américains ? Pourquoi pas. Mais qui bénéficie de cette main d’œuvre sous payée et facile à manœuvrer ? – Les entreprises. Et qui finance les campagnes électorales ? – Celles-ci justement, du moins les plus puissantes d’entre elles. Conclusion ?
On objectera sûrement que Trump, surnommé « le Milliardaire », clame qu’il se finance lui-même et donc qu’il garde son indépendance. Là, pour le coup, voilà une fanfaronnade qui ne trompe personne : garder son indépendance financière pour les primaires, soit. Mais autofinancer la campagne présidentielle américaine, c’est impossible.
D’ailleurs on peut vérifier l’exactitude de cette thèse dans certains articles de presse.
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(1) « Son colistier, Mike Pence, a évoqué un paiement indirect en réduisant l’aide financière au Mexique. Mais avec un coût du mur estimé entre 10 et 35 milliards de dollars, il faudrait plusieurs dizaines d’années pour que les comptes soient équilibrés. » 

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

encore chapeau maestro pour votre billet de ce matin , c'est le moment d'ouvrir les consciences et ce billet posent bien les question...
Juppé à bordeaux à fait construire pour la migration de parisien à bordeaux des horribles hlm dans les quartiers Nord que mes amis m'ont montré lors de mon séjour en juin là bas : c'est pour financé sa campagne présidentielle... c'est pas beau à voir mais c'est çà... merci encore a voir esprit généreux qui nous enrichit ainsi nous pouvons oeuvrer sur nos sujets sans être coupée des questions primordiales du jour enfin du trimestre et de l'année...
tendresse psychique assurée for ever jean pierre.
je vous embrasse