Ils paieront, croyez-moi, même s’ils ne le savent pas encore
Donald
Trump – En Meeting à Phoenix, Arizona, le mercredi 31 aout 2016
Le candidat républicain parle ici du financement du mur de
frontière qu’il veut construire entre les E-U et le Mexique pour arrêter la
migration clandestine. (1)
Mais plus généralement, voilà une affirmation qui donne à
réfléchir : chacun d’entre nous n’a-t-il pas à payer une dette dont il
croyait pouvoir s’affranchir, et qu’il devra acquitter finalement ?
D’ailleurs, sur un plan spirituel, les religions ne sont-elles pas justement
fondées sur le dogme que nos actes seront rétribués selon leur valeur, les bons
pour lesquels on espère une récompense, comme les mauvais pour les quels on espérait
pourtant passer inaperçu ? Comme on dit « Tu ne l’emporteras pas au
Paradis ! » et le mendiant « Dieu vous le rendra ! »,
on sait bien que, volens nolens, tout
se paie.
Alors, voilà Donald Trump qui s’offre le plaisir de camper sur
le trône du Seigneur-Dieu, veillant à ce que les dettes soient honorées.
Pouvoir du riche sur le pauvre, du puissant sur le faible, de la première
puissance mondiale sur une puissance mineure – Méfiez-vous parce que, même en
France, l’Oncle Sam pourrait bien vous faire le même coup !
Ne s’agit-il pas d’une fanfaronnade de plus, de la part de
ce clown bouffi d’orgueil ? Toutefois sa popularité n’est pas rien :
elle tire son origine de ce sentiment de puissance qu’il manifeste en tribune
et qu’il insuffle à son public ; ça pourrait être la même chose pour nous
également.
- Toutefois : à supposer qu’il soit possible aux
Etats-Unis de construire ce mur frontière – quitte à contraindre le Mexique de
le payer – les décideurs américains le souhaiteraient-ils ? On sait que
les banques suisses on mis fin au secret bancaire qui faisait leur réputation
parce que le Trésor Américain, qui en avait assez de voir tous ces beaux
dollars d’impôts lui échapper, a fait des menaces très efficaces. Mais qu’en
serait-il de ce mur ? Et d’abord il s’agit, ne l’oublions pas, d’empêcher
les travailleurs clandestins mexicains venir sur le marché de l’emploi américain :
qui va souscrire à un tel programme ? – Les chômeurs américains ?
Pourquoi pas. Mais qui bénéficie de cette main d’œuvre sous payée et facile à
manœuvrer ? – Les entreprises. Et qui finance les campagnes
électorales ? – Celles-ci justement, du moins les plus puissantes d’entre
elles. Conclusion ?
On objectera sûrement que Trump, surnommé « le Milliardaire », clame qu’il se
finance lui-même et donc qu’il garde son indépendance. Là, pour le coup, voilà
une fanfaronnade qui ne trompe personne : garder son indépendance
financière pour les primaires, soit. Mais autofinancer la campagne présidentielle
américaine, c’est impossible.
D’ailleurs on peut vérifier l’exactitude de cette thèse dans
certains articles de presse.
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(1) « Son colistier, Mike Pence, a évoqué un paiement
indirect en réduisant l’aide financière au Mexique. Mais avec un coût du mur estimé
entre 10 et 35 milliards de dollars, il faudrait plusieurs dizaines d’années
pour que les comptes soient équilibrés. »
1 comment:
encore chapeau maestro pour votre billet de ce matin , c'est le moment d'ouvrir les consciences et ce billet posent bien les question...
Juppé à bordeaux à fait construire pour la migration de parisien à bordeaux des horribles hlm dans les quartiers Nord que mes amis m'ont montré lors de mon séjour en juin là bas : c'est pour financé sa campagne présidentielle... c'est pas beau à voir mais c'est çà... merci encore a voir esprit généreux qui nous enrichit ainsi nous pouvons oeuvrer sur nos sujets sans être coupée des questions primordiales du jour enfin du trimestre et de l'année...
tendresse psychique assurée for ever jean pierre.
je vous embrasse
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