La
résilience, … désigne la capacité à réussir, à vivre, à se développer en dépit
d'adversité.
Boris Cyrulnik
Il n'y a pas
de réversibilité possible après un trauma, il y a une contrainte de la
métamorphose. Une blessure précoce ou un grave choc émotionnel laissent une
trace cérébrale et affective qui demeure enfouie sous la reprise du
développement
Boris Cyrulnik - Les Vilains Petits
Canards (Voir citation complète en annexe)
Divonne-les-Bains
(Cliché J-P Hamel)
Cette surprenante image d’un platane entrain de phagocyter un panneau de circulation fixé sur son tronc illustre de façon très suggestive ce dont parle Boris Cyrulnik quand il évoque la résilience.
Nous parlons
de phagocytose sans doute par abus : à la différence des globules blancs,
qui peuvent digérer les particules étrangères et donc les faire totalement disparaître,
on comprend que la blessure qui affecte précocement un organisme va laisser des
« traces cérébrales ou affectives
psychiques qui demeurent enfouies après la reprise du développement »
comme le dit notre Citation-du-jour.
Oui, on le
sent bien, mais on fait comme si de rien n’était : le traumatisme laisse
toujours une cicatrice qu’on ne peut enlever sans laisser une nouvelle cicatrice à la place. On peut
espérer vivre aussi bien après qu’avant, mais on ne peut espérer que cette
violence soit totalement réversible.
Que peut-on
espérer alors ? Cyrulnik parle d’une reprise
de développement : raison pour la quelle j’ai choisi cette image d’un arbre
qui sans doute n’aurait pas sécrété cette écorce sans ce panneau qui s’enfonce
en elle. C’est un appel à la vie, un appel à son dynamisme. Là où rien ne
croît, rien non plus ne peut compenser l’effet du traumatisme. La résilience,
il y a un âge pour ça. Raison pour la quelle, passé un certain âge, certains ne
peuvent supporter la perte du travail, du fait du chômage ou de la
retraite.
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Annexe.
« La métaphore du tricot de la résilience permet de donner une image du processus de la reconstruction de soi. Mais il faut être clair : il n'y a pas de réversibilité possible après un trauma, il y a une contrainte de la métamorphose. Une blessure précoce ou un grave choc émotionnel laissent une trace cérébrale et affective qui demeure enfouie sous la reprise du développement. Le tricot sera porteur d'une lacune ou d'un maillage particulier qui dévie la suite du maillot. Il peut redevenir beau et chaud, mais il sera différent. Le trouble est réparable, parfois même avantageusement, mais il n'est pas réversible. » Boris Cyrulnik – Les Vilains Petits Canards
« La métaphore du tricot de la résilience permet de donner une image du processus de la reconstruction de soi. Mais il faut être clair : il n'y a pas de réversibilité possible après un trauma, il y a une contrainte de la métamorphose. Une blessure précoce ou un grave choc émotionnel laissent une trace cérébrale et affective qui demeure enfouie sous la reprise du développement. Le tricot sera porteur d'une lacune ou d'un maillage particulier qui dévie la suite du maillot. Il peut redevenir beau et chaud, mais il sera différent. Le trouble est réparable, parfois même avantageusement, mais il n'est pas réversible. » Boris Cyrulnik – Les Vilains Petits Canards
1 comment:
merci de cette citayion sur la résilience et je peux dire en effet qu'il peut y avoir reversibilité si certaines conditions parfois différentes sont recreer et il faut travailler ...
je vous embrasse Cher jean pierre
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