L'humanité masculine se répartit en deux groupes : sable ou falaise. La femme est toujours l'océan.
Claude Aveline – Avec toi-même, etc.
Vous le savez, mes chers lecteurs, si mon désir est de vous donner belles citations et bonnes pensées, je suis aussi celui qui fuit les débats oiseux sur les rapports homme/femmes.
Pourtant cette phrase de Claude Aveline me paraît si féconde que j’ai cru pouvoir en généraliser le message à l’ensemble des rapports humains, oubliant au passage de savoir s’il s’agit d’hommes ou de femmes.
Oui, dans les rapports que vous entretenez avec les autres, si vous n’êtes pas l’océan, il vous reste encore le choix d’être sable ou falaise.
N’être qu’un grain de sable qui se laisse porter par les ordres du chef, ou qui propage les mouvements de sa pensée, comme le sable propulsé par la vague ? Ou bien être le roc contre le quel vient se briser la vague des ordres venus du haut de la hiérarchie, même au risque de se voir soi-même brisé ?
Collabo ou résistant ? Schtroumpf à lunette ou Astérix ?
Si je varie les exemples, ce n’est pas – seulement – par amusement, ni pour clarifier encore ce que tout le monde a déjà compris. C’est simplement pour vérifier que cette idée est si bien enracinée dans notre culture que les références qui y renvoient sont d’origines et de natures multiples.
Mais, direz-vous, si nous étions l’océan (comme la femme dans notre citation) ? Dirions-nous que comme le chef, quelque soit sa nature, a besoin des petits qui lui obéissent, comme la femme qui a besoin d’un amant pour être adorée, l’homme-océan a besoin du sable qui propage ses mouvements ou du roc auquel mesurer la puissance de ses vagues ?
Ne nous laissons pas impressionner par la puissance de la métaphore. Si le chef quelque soit sa nature a toujours besoin de petits qui lui obéissent, l’océan lui n’a pas besoin de sable et encore moins de falaise contre les quelles venir briser ses vagues.
La grandeur, la véritable grandeur n’a que faire de tout cela.
Zarathoustra au sommet de sa montagne salue le lever du soleil : il n’a nul besoin des disciples qui escaladent péniblement les pentes pour venir se prosterner à ses pieds.
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