Bertrand Blier –
Existe en blanc (1998)
La clôture de soutien-gorge de Cardrona en Nouvelle-Zélande
C’est une histoire
de soutien-gorge.
- Un jour une femme accrocha son soutien-gorge à la
clôture d’un champ, sur le bord d’une petite route de Nouvelle-Zélande. Puis
quelques autres firent de même, tant et si bien que de jours en jours la nouvelle
s’ébruita et que des touristes toujours plus nombreux passèrent par là pour
contempler la chose. Jusqu’au jour où le Conseil local décida de tout
enlever : il y avait alors 1500 soutiens-gorge accrochés à ce qu’on
appelait la Bra Fence.
--> Intrigué par cet épisode, je me suis reporté à mon
Google habituel, dans l’espoir de comprendre pourquoi tant de femmes avaient
trouvé utile de se débarrasser ainsi de leur soutien-gorge : j’ai constaté
alors qu’il y avait de nombreux sites de militantes « anti-soutien-gorge ».
On a accusé le soutien-gorge de tous les maux : non
seulement de brimer la liberté des femmes, mais encore d’être à l’origine de
plein de sales maladies – dont le cancer du sein. Rien que ça ! (1)
A supposer qu’il ne faille pas prendre trop au sérieux
cette menace, la question est bien : pourquoi tant de haine ?
Mais aussi, pourquoi tant de gens faisaient-ils le détour
par la petite route de Cardrona pour voir tous ces soutifs pendus à la
barrière ? Simple curiosité ? Goût pour la décoration ? Recherche
d’un nouvel happening ? Fantasme érotique masculin (en supposant que ce soient
plutôt les hommes qui faisaient le détour par Cardrona) ?
Sans doute, mais à l’origine, il y a eu quand même des
femmes qui ont dégrafé leur soutien-gorge pour l’accrocher là, pour que tout le
monde le voie, signifiant ainsi qu’elles voulaient se libérer de cette
contrainte.
Oui, mais pourquoi ne les ont-elles pas remplacés, au fur
et à mesure que le Conseil local les enlevait ? Ce que je crois, c’est que
la mode qui voulait que la femme libre soit celle qui ne porte pas de
soutien-gorge a changé depuis lors.
La question qui reste est
alors : qu’est-ce que les femmes d’aujourd’hui doivent enlever – ou
mettre – pour montrer qu’elles sont libres ?
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(1) On peut lire à
ce propos le livre Dressed to kill,
de Sydney Ross Singer and Soma Grismaijer – aujourd’hui bien discrédité, mais
qui sait ? C’est peut-être un effet du lobbying des fabricants…
2 comments:
Voila une bonne question !
Ça fait moult que je me bagarre pour garder le mien... . Je n'ai pas pu n’empêcher de montrer l'article à mon mari...qui m'a dit en conclusion que je n'était pas une une femme libérée ! hihihi
Pour le fun, j'aurais fait comme ces dames...avant d'aller en remettre un autre...
Une idée à creuser pour la journée de la femme chez nous et pourquoi pas sur la tour Eiffel ...!
Bonne journée :-)
F'(ELYSTAID)
Recouvrir la Tour Eiffel ? Voilà une bonne idée !
Dommage qu'elle vienne un peu tard : ça aurait pu donner du travail aux ouvrière de Lajaby
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