Wednesday, September 11, 2013

Citation du 12 septembre 2013


L'ordre règne à Varsovie.
Déclaration du Général Bastien Sébastiani aux députés, le 16 septembre 1831, au lendemain du massacre des insurgés de Varsovie (1)

Il y a 40 ans on paraphrasait cette formule ainsi : « L’ordre règne à Santiago du Chili… »

- Définition de la paix : la paix c’est la tranquillité.
- Donc : la tranquillité, c’est la paix.
- Condition de la paix : la tranquillité c’est l’ordre – Donc, la paix nécessite l’ordre
On évite ainsi le formaliste des définitions de la paix telle que : « La paix est la situation d'un pays, d'un peuple, d'un Etat qui n'est pas en guerre. » (TLF). Selon notre définition, la paix est un état d’esprit ainsi que l’état physique qui rend possible cet état d’esprit – ce qui donne en même temps la recette de la paix : avoir une bonne police.
Cynisme ? Recettes bonnes pour un temps révolu ou pour des contrées reculées et barbares ?
Après les printemps arabes d’Egypte ou de Tunisie, voici la Syrie à propos de laquelle on se creuse maintenant la cervelle pour savoir qui, de Bachar el-Assad ou des milices djihadistes on doit préférer ; on devine sans peine que, dans les chancelleries la réponse est sur toutes les lèvres : mieux vaut une dictature, même féroce, que l’anarchie des milices. En Libye, mieux valait Kadhafi que les désordres actuels : sauvons donc le régime Syrien pendant qu’il en est encore temps.
Y aurait-il donc plusieurs paix : la paix des démocraties et la paix des dictatures ? Et l’une de ces paix ne conviendrait pas au pays gouverné par le régime opposé ?
Sur un plateau télé, Bernard Kouchner déclarait récemment : « J’ai soutenu l’intervention occidentale en Syrie pour chasser le dictateur syrien tout au début du soulèvement, quand les opposants étaient des démocrates. Aujourd’hui, je ne suis plus persuadé de la chose, sauf pour éviter les massacres. »
Tant qu’à faire que ce soit une dictature, autant qu’elle soit puissante : c’est comme ça que l’ordre règnera à Damas 
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(1) Préfigurant le « printemps des peuples », Varsovie se soulève en 1830 et secoue le joug de la Russie. Le tsar Nicolas 1er reprend Varsovie le 8 septembre1831 avec 110.000 hommes de troupe, après plusieurs semaines de combat. Il exerce alors une répression féroce.
À Paris, le 16 septembre 1831, le ministre de la Guerre, le général Bastien Sébastiani, est interrogé sur la situation à Varsovie par les députés de la Chambre.
Il informe du débat le journal gouvernemental Le Moniteur en ces termes : « Le gouvernement a communiqué tous les renseignements qui lui étaient parvenus sur les événements de la Pologne (...). Au moment où l'on écrivait, la tranquillité régnait à Varsovie ». (Lu ici)

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