Supérieures par l'amour, mieux disposées à toujours
subordonner au sentiment l'intelligence et l'activité, les femmes constituent
spontanément des êtres intermédiaires entre l'Humanité et les hommes.
Auguste Comte –
Système de politique positive (1852)
L’Amour pour principe, l'Ordre pour base, et le Progrès
pour but.
Devise lue au
fronton du Temple positiviste de l’Humanité, à Paris 5 rue Payenne (dans le
Marais.)
La religion positiviste de l’Humanité…Enfin ! Enfin
une religion qui donne à la Femme la place éminente que toutes les autres lui
refusent !
Les femmes dans la religion positiviste (de l’Humanité),
par l’amour qu’elles portent en elles et qu’elles inspirent aux hommes, aident
les êtres humains à s’élever vers le Grand Etre que constitue l’Humanité, ensemble
de valeurs portées par les êtres humains passés, présents, à venir. C’est en
effet l’altruisme, dont nous faisons l’expérience dans l’amour suscité par la
femme, qui non seulement nous apprend à nous sacrifier pour autrui, mais encore
nous fait découvrir dans les autres la condition de la véritable immortalité,
une immortalité terrestre célébrée dans la mémoire collective.
Je laisse ceux de mes lecteurs que la religion
positiviste intéresserait consulter cet article (en ligne ici), et je m’en
tiendrai à cette observation de Comte : la Femme est précieuse à
l’Humanité en général par ses qualités affectives. Elle seule apporte
l’exigence de toujours subordonner au
sentiment l'intelligence et l'activité.
Autrement dit, il y aurait une nature féminine,
constituée non pas essentiellement d’un ensemble d’organes reproducteurs, mais
bien d’une qualité psycho-affective. La Femme est douée d’amour, en elle la
logique des sentiments l’emporte sur celle de l’efficacité de l’action –
domaine masculin.
Voilà Auguste Comte qui fait de son l’expérience
individuelle (son amour pour Clotilde de Vaux)
une révélation de l’universelle loi de l’Humanité. Et qu’est-ce qui nous
dit que toujours et partout c’est par l’affectif – et en particulier par le
sentiment amoureux – que les femmes ont influencé l’Histoire de
l’Humanité ? (2)
La question mérite d’être posée. En tout cas je ne l’ai
pas beaucoup entendue dans les débats récents sur la manière d’être un homme ou
une femme, car la dispute à propos de la théorie
du Genre a tout brouillé. Il ne s’agit pas de discuter de la Féminité et
des hormones, mais bien, hissant le débat un peu plus haut, de dire si nous
sommes d’accord pour identifier une quintessence féminine qui se révèlerait
dans l’amour maternel.
--> Et même est ce sans doute trop dire.
Demandons-nous plutôt s’il y a une telle « quintessence » ?
quelque chose dont on pourrait dire : « De toute femme, de 7 à 77
ans, j’attends ceci-cela » ?
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(1) Cf. l’amour de Comte pour Clotilde de Vaux
(2) Elisabeth 1ère ; la grande
Catherine ; Margaret Thatcher…
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