La vie de l’homme est une chasse au bonheur. Parmi ces bonheurs, l’exercice de la gourmandise est un des plus importants.
Jean Giono
Qu’est-ce que le bonheur ? Comment faire pour le
posséder ? Questions que chacun se pose, et pose au philosophe, comme s’il
était établi qu’il en possède la réponse. Prouve-t-il par l’exemple de sa vie
qu’il la possède ? Hum… Mais aussi à quoi bon être philosophe si ça ne
sert pas à cela ?
Giono n’est pas un philosophe, et c’est sans doute pour cela
que sa réponse est si simple : le bonheur est une somme de petits
plaisirs. Ou plutôt : si on admet qu’être heureux n’est rien d’autre
qu’éprouver du plaisir, et que les plaisirs ne sont ni petits ni grands, mais
qu’ils sont simplement plus ou moins accessibles, alors on peut admettre que ceux que nous
éprouvons quotidiennement suffisent – sous cette condition : avoir la
certitude de continuer indéfiniment à en jouir.
Si donc bonheur = satisfaction
indéfinie, alors il n’y a qu’à chercher les plaisirs qu’on devrait pouvoir
éprouver jusqu’à l’extrême fin de sa vie.
S’agiter sur les
dancefloors jusqu’au bout de la nuit, courir le marathon et même – même !
– copuler comme une bête : voilà des plaisirs que personne ne peut être
certain de pérenniser jusqu’au bout de sa vie. Que ferons-nous quand nous
devrons vivre sans ça ?
Donc, la
gourmandise : oui, voilà un plaisir qu’on peut espérer éprouver même quand
nous serons très vieux : même édenté on peut encore sucer un petit carré
de chocolat.
Oui, mais : on
peut aussi éprouver du bonheur en écoutant de la musique – sauf à être sourd
comme un pot. Ou en faisant de la peinture ou du dessin, ou même simplement en
contemplant les œuvres des grands peintres – sauf à être aveugle. Ou encore en
ouvrant son cœur à l’adoration de Dieu.
Adorer Dieu ou sucer un petit carré de chocolat :
qu’est-ce qui est le plus important ?
--> Giono : Parmi
ces bonheurs, l’exercice de la gourmandise est un des plus importants.
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