Votre nom, c'est votre carte d'identité, votre matricule ; votre prénom, c'est vous, dans l'intimité de la famille, dans la chaleur de l'amitié, de la camaraderie, dans les élans de l'amour. Quel prodigieux condensé de la personnalité que ces deux ou trois syllabes qui seront répétées des milliers de fois à partir du premier murmure attendri de la mère penchée sur le berceau de son enfant !
Pierre Le Rouzic –
Un prénom pour la vie : choix, rôle, influence du prénom
Prénom II
Si vous êtes
mécontent de votre prénom, sachez qu’il existe un site dédié à tous ceux qui
sont comme vous : il s’appelle Prénom
de merde, et vous le trouverez ici.
o-o-o
Nous laisserons de côté les ritournelles sur les
personnalités induites par les prénoms (voir Post d’hier) pour ne retenir que
ce qui parait pertinent dans cette citation : « deux ou trois syllabes qui seront répétées des milliers de fois à
partir du premier murmure attendri de la mère »
-->Voilà donc l’idée : pour paraphraser
Wittgenstein, disons qu’un prénom n’a pas de sens, il n’a que des emplois - ou
plutôt : au départ il n’a qu’un
emploi : servir de support aux inflexions attendrie de la voix de la
maman, et plus tard aux élans amoureux de la femme chérie.
Alors, n’importe quel prénom fera l’affaire ? Par
exemple :
- Anatole, mon petit Anatole chéri, tu fais un sourire à
ta maman ?
Ou plus tard :
- Oh ! Anatole, comme je t’aime…
Pourquoi pas ? D’ailleurs qui sait si un prénom jugé
ridicule aujourd’hui le sera encore demain (et réciproquement) ? C’est
sans doute une affaire de modes, et la mode, ça change…
--> Une restriction en ce qui concerne les prénoms
faits à partir de noms communs : nous avons une ministre qui s’appelle Fleur. C’est mignon – heureusement
qu’elle ne pèse pas 130 kilos et qu’elle n’a pas de moustaches. On comprend
qu’un prénom issu d’un nom commun interfère avec son rôle de support affectif
tel qu’on le décrivait plus haut. Imaginez : vous avez appelé votre petit
garçon Tomate ou Blaireau :
- Blaireau, mon petit Blaireau chéri, tu fais un
sourire à ta maman ?
- Oh ! Tomate, comme je t’aime…
1 comment:
je viens de découvrir pourquoi j'ai mis tant de temps à reprendre mon prénom françoise merci cher jeanpierre et j'aime bien que vous evoquiez Wiggentien le grand ami de Thomas bernhard.
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