La politique fait d’étranges compagnons de lit.
Ace
Goodman
La brutalité de la métaphore est parfois indispensable pour
faire comprendre certaines choses.
Ainsi de cette citation aux relents grivois qui dit très
crûment que, pour faire de la politique, il ne faut pas être trop regardant avec
les alliés qui nous accompagnent dans notre combat. Bien sûr l’important est d’y
aller avec succès tout en s’assurant que ces alliances ne dénaturent pas l’engagement
politique – mais ce second paramètre est parfois oublié.
--> On le voit en ce moment avec les Ecologiste qui
scissionnent à qui mieux mieux en vue de nouvelles alliances pour affronter les
élections régionales : chacun accuse l’autre de calcul politique, mais
qu’importe ? Tout le problème est de savoir avec qui on va coucher.
On s’amuse parfois des réconciliations qui font que les
ennemis d’hier deviennent des alliés qui se congratulent sur les
tréteaux : « Embrassons-nous
Folleville ! » (1)
Seulement ici, on fait plus que s’embrasser : on
couche. Ce qui signifie qu’on ne recule devant aucune compromission, comme ces
cocottes qui sont prêtes à brader leur vertu en échange d’un peu de fortune –
ou de pouvoir.
Coucherie ? Quel vilain mot ! Il peut y avoir des
relations amoureuses très sincères, comme celle qui a uni pour un certain temps
Jean-Vincent Placé Cécile Duflot (au sein de EE-LV).
Oui, c’est un très vilain mot. Mais ne l’oublions pas :
qui dit relations amoureuses, dit aussi rupture et puis nouvelle idylle :
nous retrouvons J-V Placé, notre sénateur écolo, entrain de courtiser ManuelValls. Le mariage pour tous, c’est aussi pour les politiques.
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(1) Embrassons-nous, Folleville ! est une comédie-vaudeville
d'Eugène Labiche (1850) Voir ici
« Embrassons-nous, Folleville ! » est devenu par extension
une expression ironique désignant des démonstrations d'amitié ou de joie qui
permettent d'oublier ou qui occultent les problèmes. (Art. Wiki)
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