Thursday, April 13, 2017

Citation du 14 avril 2017

« Mafalda, ramasse ton chandail … - Je n’ai à obéir à personne, je suis le Président – Et moi, je suis la Banque mondiale, le Club de Paris et le Fonds monétaire international ! – Je dois reconnaître qu’elle m’a bien eue. »
Quino – Mafalda présidente


Nos candidats à la Présidence de la République lisent-ils Mafalda ? Certains en douteront, mais pas moi : ils savent très bien que la Présidente Mafalda doit s’incliner devant l’autorité de  la Banque mondiale et du FMI. Seulement ce sont des faux derches qui font mine de mépriser tout cela :
- La France doit reprendre son contrôle et sa souveraineté, je n’ai à obéir à personne, je suis le Président, bla-bla-bla !

Oui, de même que le candidat François Hollande en 2012 affirmait qu’il allait d’abord terrasser les Marchés financiers et renégocier avec l’Allemagne les traités européens,  avant d’aller en tant que Président de la France à Berlin comme Henri IV roi des romains à Canossa (1), de même les vantards d’aujourd’hui prétendent dominer « les puissances de l’argent ».
On va me critiquer, je le sens. On va me dire que certains candidats sont assez déterminés pour faire ce qu’ils ont promis. Comme Theresa qui signe de Décret de sortie de l’Europe, nous avons le pouvoir de sortir de l’Europe unie, de l’Otan et – tant qu’on y est – de dénoncer tous nos traités.

Oui, mais : et la Banque mondiale ? Et le FMI ? Et le Marché ? On peut les mépriser tant qu’on veut, on peut voter tant qu’on veut : voyez ce qu’ont fait les grecs, ils ne s’en sont pas privés. Mais rien à faire : ce pouvoir n’est pas celui des canons mais celui de l’argent. Et ça, tant que vous en aurez besoin, il faudra, comme Mafalda obéir aux ordres.
J’attends donc le candidat qui dira à ses électeurs :
- Mes chers amis, tous ensembles, comme en 89, nous allons prendre d’assaut la Bastille du fric ! Et guillotiner tous ces salopards de banquiers tous ces grigous d’actionnaires, tous ceux qui se mettent à plat ventre devant les fonds de pensions, les fonds souverains ; tous ceux qui se font paillasson du capital.
Mais alors, je vous demande d’accepter que votre pension soit divisée par deux, que les soins ne soient plus remboursés qu’à 20%, que les hôpitaux et les prisons soient fermées faute d’argent. 
Oui, chers électeurs, tous, vous comme moi, nous aurons la chance alors de devenir des citoyens pauvres, mais libres !
Vive la France !
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(1) Vous ne comprenez pas l’allusion bande d’ignares ? Alors lisez ça !

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