Quant à moi, seulement je leur baise la main, / Les yeux, le
front, le col, les lèvres et le sein, / Et rien que ces biens-là d'elles je ne
demande.
Ronsard
– Second livre des Amours. Je ne suis seulement amoureux
La
vie quotidienne de Pierre Ronsard 3
Comment
vivait-on au 16ème siècle ? Peut-être vivait-on dans les chaumières de pain sec
et d’une cruche d’eau ? Ou dans les châteaux de petits oiseaux rôtis et de
tartines de miel ?
Mais
très vite on devine que quant à nous nous pourrions espérer vivre comme et
comme Ronsard – eux, en tout cas nous donnent les détails pour nous y repérer.
- Voici le soir, c’est maintenant le temps des confidences –
Ronsard nous l’avoue : il est amoureux de Marie, mais aussi d’Anne, et encore de
Délie… Comment prétendre honorer toutes ces jeunes femmes à la fois ? En
satisfaire une seule chaque jour serait déjà une tâche à plein temps !
Le poète nous donne la solution : aimer oui, mais en se
satisfaisant de baisers. Au lieu d’étreintes épuisantes, multiplier les
endroits du corps à honorer, mais n’en jouir que de baisers.
Jouir de baisers… Est-ce suffisant ? Oui, mais à la
condition de les multiplier : la main, les yeux, le front, le cou, les lèvres,
les seins… Et pas seulement une fois, mais au moins trois fois chaque jour - et
avec trois femmes différentes …
Ah ! Ça, c’est fort ! Voilà donc ce que la Renaissance
aurait à nous apprendre : ne pas chercher la performance, ne pas chercher la
jouissance qui laisse le corps épuisé et l’esprit ramolli. En revanche, savoir
jouir de stimulations avec une variété de compagnes qui serait dignes d’un
sultan visitant son harem.
On sent pourtant une curiosité : comment ce jouisseur de
Ronsard peut-il se contenter de cela ? Qu’est-ce qu’il appelle « baiser » ? Les
poètes de la Renaissance ont-ils un secret pour embrasser leurs amoureuses ?
Vous les aurez demain en lisant la suite des aventures
amoureuses de Pierre Ronsard.
1 comment:
le secret le poete aime dans la'amour tertiere
un haut de la là
baisers cher jean pierre
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