(…) La femme du Président, c’est la première dame ; le
mari de la présidente, c’est qui ?
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Femmes parfaites
Voici un petit problème qui ne semble pas encore avoir
perturbé la campagne électorale, mais ça pourrait bien venir.
Car, à supposer que madame Le Pen soit élue à la présidence
de la république, comment pourrait-on désigner son compagnon (on chuchote en
effet qu’elle ne s’est pas remariée avec Louis Aliot) ? On remarquera au passage
qu’il ne s’agit pas simplement de féminiser une fonction, mais plus
radicalement de savoir s’il y a une fonction à nommer. Autrement dit, si nous
considérons que la « Première dame » sert à quelque chose, au point
qu’on lui attribue un budget de fonctionnement, un bureau, des secrétaires
etc., alors il faut faire de même pour le compagnon régulier de la Présidente.
Or, supposons que la Première dame soit ordinairement occupée à ses œuvres de
charité ou alors à choisir les fleurs pour la table de banquet de l’Elysée,
devrons-nous demander la même chose au monsieur ?
Si nous tournons nos regards vers les pays étrangers, nous
voyons que madame Merkel n’a pas besoin de monsieur Merkel pour vivre sa vie de
Chancelière, de même que madame May en Grande-Bretagne. D’ailleurs on dira
aussi qu’en France la présence d’un couple à l’Elysée n’est pas indispensable,
puisqu’après le départ de Valérie Trierweiler le « poste » de
première dame n’a plus été occupé auprès du Président Hollande.
Où est donc le problème ?
On le voit à présent : ce qui gêne c’est que, dans un
couple, ce soit la femme qui ait le rôle prédominant et l’homme qui soit,
socialement du moins, réduit à un rôle secondaire.
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