Wednesday, November 22, 2017

Citation du 23 novembre 2017

Lorsqu’on a un présent vide et atone, on a intérêt à avoir un passé riche et intense quitte à l'arranger un peu.
Didier Martz - Essayiste
Dans sa chronique du 22 novembre (cf. ici), Didier Martz rend compte d’une curieuse décision du conseil municipal de Reims, qui propose 200000 euros pour réaliser une statue en bronze du footballeur Raymond Kopa, récemment décédé, qui fut dans les années 50 un glorieux joueur de l’équipe de foot de la ville et dont le souvenir est resté dans toutes les mémoires (du moins par ici). Et de comparer cette largesse à l’étrange refus des 2000 euros nécessaires à la réhabilitation d’une statue de l’Abbé Miroy, jeune prêtre fusillé en 1870 par les Prussien pour un acte de résistance. La France se déshonore-t-elle en refusant de rendre au respect public un résistant patriote alors que dans le même temps elle couronne un joueur de foot ?

O tempora, O mores : vivons selon les mœurs de notre temps, et contentons-nous d’être pragmatiques…
Mais justement : pourquoi faut-il tant d’argent pour réaliser une statue qui devra ressembler aussi exactement que possible au modèle vivant qui est dans toutes les pages de nos magasines ? Une imprimante 3D ferait aussi bien l’affaire et pour bien moins cher, ce qui laisserait un reliquat pour remettre l’Abbé Miroy à sa place.
Et puis, tant qu’on y est, profitons-en pour régler un problème qui me titille la conscience (1) : à l’heure où les américains déboulonnent les statues des généraux sudistes coupables de complicité avec l’esclavagisme, nous, rémois, conservons nos statues de Colbert, enfant du pays certes, mais aussi signataire du Code Noir, qui réglemente les mutilations tortures et autres sévices que les colons des Antilles avaient le droit infliger à leurs esclaves. -
--> Soyons pragmatiques : déboulonnons la statue de Colbert en centre ville et mettons à la place la statue de Kopa : mieux vaut gagner des millions en jouant au foot qu’en opprimant de pauvres êtres humains. Et puis, pour faire bonne mesure, débaptisons le Lycée Colbert et renommons-le : Lycée Raymond Kopa
----------------------------------
(1) Voir ici, mon Post du 12 novembre

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

beaucop d'humour dans votre billet
merci par ailleurs de votre mot magnifique
et ce matn cela m'a valu de l'or
et m'a refait un sourire merci
je vous embrasse frankie