Le bonheur
n'est pas dans les cieux, / Il est près
d'une bonne amie.
Jean-Pierre Florian l'Aigle et la Colombe
– Fables (1792),
Voilà encore
une de ces morales décevantes dont Florian a le secret, tout juste digne de
figurer dans des poèmes aux vers de mirliton ou dans des magazines féminins à
cent sous...
Mais, tentons
quand même de jouer le jeu et de croire que Florian avait un peu plus que cela
à nous dire. Suivons pas à pas sa fable : il s’agit d’un aigle puissant et
digne de respect, qui planant au haut du ciel fréquentait l’Olympe. Qu’on le
croit ou non, voilà qu’il se fatigue de ces hauteurs et que, redescendant au
niveau du commun, il rencontre une colombe à la quelle il conte sa
lassitude.
« La colombe répond : Petite est ma science, /
Mais je crois cependant que je peux vous guérir : / Daignez me suivre dans la
plaine. / Elle dit, l’aigle part. La colombe le mène / Dans les vallons fleuris, au bord des clairs
ruisseaux, / Lui montre mille objets nouveaux, / Le fait reposer à l’ombrage, / Ensuite le conduit sur de riants
coteaux, / Et puis le ramène au bocage, / Où du rossignol le ramage / Faisait retentir les échos. »
Alors,
qu’est-ce que vous en dites ? Feriez-vous comme l’Aigle une crise de
transcendance ? Dégouté de l’air pur des cimes et des déesses de marbres,
seriez-vous attiré d’avantage par les riants valons, les blanches colombes et
le chant du rossignol ?
Vous semblez
songeur : comment se décider ? Comment imaginer une scène pareille ?
C’est très
simple : à choisir, prendriez-vous des vacances aux Maldives ou bien un
séjour à la ferme ?
C’est ça qui
vous tente ?
1 comment:
merci très cher philosphe de cette fable et de vos adorables commentaires.
je ne choisirai pas pas encore assez reveillé et puisj'économise ma sombre petite tête vous m'avez fait sourire
mes vacances la vallée du sourire alors j'y ai fait un pas
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