Comme dit mon grand ami Roland Barthes à nos âges, ma
chère Françoise, nos sexes ne sont plus
là où on les cherche.
Frankie Pain – Blog de la
Blog-woman
… à nos âges nos
sexes ne sont plus là où on les cherche. Alors ça, ça m’éclaire un peu.
Parce que, moi, je connais beaucoup de messieurs – je ne parle pas des dames
par galanterie, ni de moi par modestie – qui, l’âge aidant constatent que leur
sexualité est en berne. D’où la fameuse dépression des hommes de 50 ans – et
plus – quand ils ne sont pas affectés par le démon de midi. Qu’ils se
rassurent : s’ils n’ont plus vraiment ce qu’il faut c’est qu’ils ne
cherchent pas là où il faut ! Toute sexualité n’est pas dans le sexe.
On peut facilement évoquer ici tout ce qui concerne la sublimation ; je l’ai fait
ailleurs. Ici je m’en tiendrai à la sexualité « pure ».
On s’est beaucoup excité (sic) à propos du Viagra, comme
s’il était aussi un aphrodisiaque. Et pourtant, en retrouvant la puissance
érectile, on n’a pas encore retrouvé le désir. Un dessin de Willem (dans
Libération) éclairait le problème : on y voyait un vieux appuyé sur sa
canne. Il a sans doute pris du Viagra, parce que sa culotte est tendue d’une
véritable érection. Il dit : « Enfin ! … Quelqu’un pourrait me
rappeler à quoi ça sert ? ».
Voilà enfin la vérité sur le sexe : il n’est pas
toujours là où l’on croit. Chez les vieux, il serait se situerait plutôt dans
l’œil que dans le pénis ; mais rien n’empêche de supposer qu’il soit
encore ailleurs, dans un organe ou dans un membre. Un film porno des années 70
illustrait le cas d’une dame qui avait le clitoris au fond de la gorge ce qui
faisait qu’elle ne jouissait que quand elle faisait une gâterie à un monsieur (1).
N’y aurait-il pas une dame pour nous confirmer qu’elle a le clitoris dans le
talon – ce qui, soit dit en passant, l’aiderait à prendre son pied ?
Trêve de plaisanterie. La psychanalyse nous a accoutumé à
admettre que la sexualité est trop importante pour être limitée aux organes
copulateurs. D’ailleurs nous savons bien
que les zones les plus bizarres du corps peuvent être investies de fonctions
érotiques, comme les mains ou les pieds. Mais nous rejetons ces penchants dans
le domaine du fétichisme pour ne pas dire de la perversité, alors qu’il faudrait
au contraire en faire un révélateur de la véritable et universelle sexualité
humaine.
Donc messieurs, si votre petit oiseau ne bat plus des
ailes, ne désespérez pas : cherchez ailleurs.
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1 comment:
cela fait plaisir de lire un texte d'homme parlant de sexualité sous forme très intelligente perspicace et heureuse, cela éviterait bien des désagréments.
merci cher jean pierre je ferai un lien sur mon blog dans la semaine pour que l'on viennent vous lire
je vous embrasse complice et heureuse
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