C'est ici le combat du jour et de la nuit !
Victor Hugo – Phrase
(alexandrin) qu’il prononça alors qu’il reprenait pour un instant conscience,
peu avant de mourir
Si la vie est le jour, la mort est la nuit. Si la vie est
lumière et évidence, la mort est énigme. Si la vie et la mort diffèrent, elles
se combattent également.
Ce qui étonne, ce qui interpelle devrais-je dire, c’est
que Hugo aurait prononcé cette phrase alors qu’il était à l’agonie, dans un
sursaut de conscience, quelque chose comme un message d’un homme qui aurait
déjà côtoyé l’au-delà – et qui l’aurait découvert comme ténèbres.
Ça ne vous fait pas penser à quelque chose ? Oui,
n’est-ce pas : à la radieuse lumière qu’ont vue des mort revenus à la vie.
(1) Ou plutôt la lueur qui apparait au bout du corridor sombre dans lequel se
trouve engagé le « mourant ».
Oui, mais alors, que penser ? Sommes-nous engagés
dans un mouvement qui nous porte post
mortem vers la lumière ou vers les ténèbres ?
Bon – Répondra qui pourra. Reste que nous n’avons pas
tout à fait éclairé (sic !) le statut de la nuit hugolienne. S’agit-il des
ténèbres du néant, ou bien du rideau qui nous cache ce qu’il y a derrière le
trépas ?
On connait la même situation avec la formule de La
Rochefoucauld : Ni le soleil ni la
mort ne peuvent se regarder en face (Post du 26 juillet 2007) :
s’agit-il de dire que la mort nous aveugle, et que du coup on ne peut savoir ce qu’elle cache ?
Mais ce qui est étonnant, c’est qu’on ne suppose pas un
seul instant que si nous ne savons rien de la mort, c’est simplement parce
qu’il n’y a rien à savoir.
C’est tout simplement la thèse matérialiste : l’âme
humaine n’est autre que la conscience, laquelle est le produit du
fonctionnement du cerveau – le quel cesse de produire de la conscience
lorsqu’il cesse définitivement de fonctionner.
Circulez, y a rien à voir !
---------------------------------------
(1) Il s’agit de ce qu’on appelle l'EMI (expérience de
mort imminente) – Voir ici.
No comments:
Post a Comment