Les parties
extrêmes ne peuvent régner. Ils ne servent que de frontières pour délimiter les
positions du centre.
Louis Latzarus – La Politique (1928)
Ah… qu’on
aimerait que ce soit vrai… Que les partis extrémistes ne soient là que comme
des balises pour signaler qu’il ne faut pas les franchir… Que leurs adeptes ne
soient que des provocateurs qui veulent faire parler d’eux…
Plaque RATP – Trouvé sur le site trangression.fr
Oui, on y a tellement
cru qu’aujourd’hui on découvre avec effarement que plein de gens se prononcent
pour le vote FN, ce qui paraît proprement incroyable. Et pourquoi ?
Simplement parce qu’on s’est dit que de telles opinions ne pouvaient séduire un
honnête citoyen et qu’il s’agissait seulement de nous montrer ce que c’est
d’être républicain en nous montrant un programme qui se proposait de refuser à certains
citoyens de jouir de certains droits selon leur origine ethnique ou leurs pratiques
religieuse.
Hélas non ! Notre
auteur-du-jour
s’est trompé, les partis extrêmes sont bel et bien des partis comme les autres,
qui ont des adeptes tout à fait sincères, peut-être plus encore que ceux des
autres partis. On a même donné un nom au mouvement qui porte un citoyen
quelconque vers un choix politique extrême : on appelle ça la radicalisation.
Alors, cet
homme serait-il quand même un transgressif pathologique ? Un provocateur
qui balance comme ça « Moi, je vote FN ! » comme en d’autre
temps il aurait crié « Ni Dieu ni Maitre ! » ? En fait le
choix des extrêmes en politique, s’il faut le prendre au sérieux est une
attitude qui s’explique par une vision du monde différente de la « normale »
(ou l’ordinaire si vous préférez). Cette vision, qu’elle soit religieuse ou
idéologique, elle nous donne à croire que le monde doit être changé et surtout, qu’il peut l’être
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