Tuesday, September 12, 2017

Citation du 13 septembre 2017

J'avais le vent dans le dos
Fabienne Kabou, mère infanticide
- qui a expliqué ainsi pourquoi elle s’est rendue sur la plage de Berck pour y abandonner à la marée montante sa fillette de 15 mois, retrouvée morte noyée par des pécheurs le lendemain.

Les détails du geste de Fabienne Kabou tordent l’âme de douleur : à l’instant d’abandonner son enfant aux flots montants, dans le geste de tendresse le plus maternel qu’on puisse concevoir elle a  allaitée sa fillette – et puis elle l'a livrée aux flots de la mer.
Comment expliquer l’inexplicable ? Par quel argument justifier qu’une mère soit devenue infanticide, sans raison – mais par quelle raison pourrait-on justifier un tel crime ?
A la question : « Pourquoi avez-vous noyé votre enfant sur la plage de Berck », donner comme réponse : « C’est parce que j’avais le vent dans le dos » est bien du niveau de ce drame ; elle n’a rien décidé du tout elle a été poussée et elle ne peut rendre raison de ce qu’elle a fait, soumise qu’elle était à des forces extérieures.
À présent, Fabienne Kabou a un peu relevé le niveau de son explication : elle aurait agi poussée par un démon qui l’aurait contrainte à faire ce qu’elle a fait ; mais c’est quand même dans le dénuement de la raison, par la vacuité de l’esprit qui s’est absenté qu’elle trouve les raisons absurdes de son geste.
Car ce qui est absurde, c’est ce qui défie la morale la plus élémentaire, celle dont le viol suscite  la révolte des consciences,


Fleurs blanches sur la plage de Berck où fut retrouvé le cadavre de la petite fille

Cet abandon d’une petite enfant sur une plage, où elle sera noyée par la marée montante est la négation des valeurs et leur anéantissement – et ne trouver comme explication que la poussée du vent, c’est mettre à l’égalité le poids des valeurs et le souffle du vent.

Mieux vaut encore convoquer la folie pour expliquer un tel geste : une folie qui ne nie rien du tout qui n’est qu’un simple vide – un trou sans fond ni bord.

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