Il n'y a rien
de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.
Evangile de Luc, 12 : 2
Commentaire
II
Loin de toute
paraphrase (cf. Post d’hier), on a pu entendre cette sentence de Jésus comme
une condamnation de tout ce que nous machinons afin de nous dissimuler aux
autres.
A commencer –
par exemple – par le vêtement.
Pourquoi donc
porter des vêtements ? Suivant cette parabole rapportée par saint Luc, disons :
pour cacher nos parties honteuses et les laideurs de notre corps, qui pourtant
ne cesseront pas d’exister !
- Messieurs,
vous avez des mollets de coq et des biceps de gringalet ? Portez chemises
et pantalons : mais sachez bien que vous resterez pourtant un minus !
Et pour ce qui pendouille tristement, n’oubliez pas le caleçon… Et vous,
mesdames, qui avez les seins qui tombent sur le ventre et le ventre sur les
genoux, remontez donc tout ça avec des soutifs’ et des corsets ; mais ça n’empêchera
pas que ça retombe quand vous voudrez faire la donzelle sur les planches à
Deauville.
- On pourrait
aussi prétendre qu’au contraire le vêtement, loin de cacher, est plutôt là pour
montrer ; ou plutôt pour se
montrer.
Vanitas,
vanitatum ! Ce que vous montrez ce n’est pas vous, ce n’est que la mode du
jour – et en plus vous êtes peut-être une fashion
victim…
- On dira que
finalement le vêtement sert avant tout à se protéger du froid, et que si
l’humanité est née en Afrique, là où le climat est chaud, elle en est sortie
depuis bien longtemps, qu’elle a du affronter les glaciations et les hivers qui
n’en finissent plus et que, faute d’avoir la toison de l’ours, les hommes ont
du obtenir sa peau pour survivre.
Ötzi, chasseur du néolithique
(reconstitution)
No comments:
Post a Comment