Au mal une fois fait il n'est pas de remède.
Homère
Faire le mal, c’est d’abord vouloir le mal, et cette volonté
mauvaise, comme n’importe quel acte s’inscrit dans la chronologie du monde, un
peu comme un appel téléphonique dans le journal d’appel de votre Smartphone. À
tout jamais il restera vrai que vous avez commis cette action, ou tout au moins
que vous avez voulu qu’elle soit, que vous avez par exemple souhaité la mort
d’un être humain : Crève donc !
Comment donc ? Ma victime n’est elle pas en droit de me
pardonner ? Et ce pardon n’efface-t-il pas ma faute ? Lorsque je
demande à Dieu pardon pour les offenses que j’ai pu commettre à l’égard de mes
semblables, Lui au moins ne me pardonne-t-il pas ? Ne suis-je pas absous
par la confession de mes péchés ?
Je ne suis pas en mesure de commenter le pardon divin :
c’est l’acte d’un Etre incompréhensible et inimaginable. En revanche je peux me
demander : qu’est-ce qui se passe quand je pardonne à un être que
j’aime – à ma femme, à mes enfants, à mes amis ?
Dans tous ces cas, le pardon ne permet-il pas de remonter le
temps, de faire comme si l’acte mauvais n’avait pas été commis ? Oui, sans
doute dans la mesure où le pardon signifie : « Je t’accorde mon
pardon car je t’aime toujours autant que si tu ne m’avais pas trahis ».
Pardonner ce n’est pas oublier, c’est considérer le mal comme n’ayant pas
entamé la relation que nous avons avec le fautif.
Car, on le voit bien, ça n’efface rien. Considérer le pardon
comme un oubli (« avec le temps… ») est une faute d’interprétation ;
si le pardon est moral, c’est qu’il respecte toujours les valeurs contre toutes
les agression, y compris contre celles de mes amis. « Ce que tu as fait
est mal, mais tu reste mon
ami ».
La
suite à demain… Si vous le voulez bien !
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