Il n'y a rien
de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.
Commentaire
I
Ce passage
est extrait de ce texte : « Sur
ces entrefaites, les gens s'étant rassemblés par milliers, au point de se
fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples : Avant tout,
gardez-vous du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie. 2 Il n'y a rien de
caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. 3 C'est
pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la
lumière, et ce que vous aurez dit à l'oreille dans les chambres sera prêché sur
les toits. »
Ce qui se
trouve récusé ici, c’est la prétention des créatures à rester opaques à leur
créateur, tout comme Adam et Eve, cachés dans les roseaux après avoir mangé le
fruit défendu. Mais Yahvé sait la vérité, Il voit tout ce que nous voulons Lui
cacher.
- On
rétorquera qu’Il est bien fort s’Il sait ce que nous ignorons nous-mêmes ;
il y a peut-être des pharisiens qui s’ignorent, car que savons-nous des raisons
qui nous poussent à agir ? Sont-elles bonnes, sont-elles mauvaises ? Où
est-elle donc cette chambre secrète où se disent les secrets que nous
n’aimerions pas entendre clamés sur les toits ? Ne s’agirait-il pas de ce
retrait inconscient qui nous masque nos propres désirs et ne les laisse filtrer
qu’après les avoir rendus méconnaissables à nous mêmes ? Dieu serait-il le
« Psychanalyste Suprême » installé au point de passage entre
l’inconscient à la conscience, et capable de repérer nos mobiles ?
- Trêve de
blasphème. Ce qui est en cause, ce n’est pas le rôle ni la personne de Dieu.
C’est le sujet responsable que nous sommes censés être devant Lui.
Avant même de
savoir pourquoi nous agissons, demandons nous s’il existe ce « Je »
qui décide et qui choisit le bien plutôt que le mal, le mal plutôt que le bien.
Car si nous ne savons pas pourquoi nous faisons, comment serions-nous capable
d’assumer cette responsabilité ? Jésus en croix s’écrie :
« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ! »
(Luc, 23 : 34).
Mais je
divague ! Il n’est aucunement nécessaire d’assumer la faute pour en être
châtié. Il suffit d’enfreindre l’interdiction. Et là, inutile de dire que nous
ne savions pas, car il est dit :
« Nul
n’est censé ignorer la loi »
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