Soyez guidé par le mystère / Celui qui sait le mieux se
taire / En amour est le plus savant.
Jean-Pierre
Florian – Ronde de Téolinde
Et si en amour le silence avait un prix qu’on ne soupçonne
pas ? Non pas qu’on ignore combien les aveux faits avec les yeux
l’emportent sur les déclarations parfois mensongères. Non pas non plus que la
discrétion vantée par Florian soit le secret qu’on garde envers les autres,
ceux qui ne sont pas dans l’intimité de la belle au pieds de la quelle l’amoureux
se prosterne.
Mais ce mystère qui doit guider l’amoureux est celui qui auréole
la belle dont il respire le parfum que, faute de connaitre la source, il se donne le trouble d’imaginer. Alors, bien sûr il s’agit d’un
mystère qui pourrait être dissipé par la parole, par ce qui se dit et non par
ce qui se montre – bien que la pudeur soit également nécessaire à la protection
du secret. Mais soyons plus précis : ce qui est nécessaire à l’amour, ce
n’est pas le secret que l’on partage – secret du chemin que parcourent les amants
pour se retrouver et que personne ne doit connaître. Le mystère doit être
constitutif de l’amour, ou plutôt de la personne aimée : pour être aimé,
soyez mystérieux pour celle-là même que vous aimez.
Seulement il y a quelque chose de plus : ce secret n'est pas une situation naturelle. Florian suppose qu'il été machiné, recherché pour hausser celle que l’on aime
au-dessus d’elle-même.
- Chérie, tais-toi ! Ne me dis rien de ce que tu penses de moi et des projets que tu formes pour nous deux. Ne me dis pas, quand vient le matin, quelles ont été tes pensées de la nuit et comment tu t’en défais quand tu t’éveilles.
- Chérie, tais-toi ! Ne me dis rien de ce que tu penses de moi et des projets que tu formes pour nous deux. Ne me dis pas, quand vient le matin, quelles ont été tes pensées de la nuit et comment tu t’en défais quand tu t’éveilles.
Ne me dis pas quelles sont tes émerveillements –
laisse-moi les deviner.
Et en même temps, ne cherche pas à me faire dire tout
cela : imagine seulement qui je suis, et puis rêve encore de l’être que
nous formons tous les deux réunis.
2 comments:
imagine seulement qui je suis, et puis rêve encore de l’être que nous formons tous les deux réunis.
superbe billet et de très bon conseil merci Cher Philosophe. Je vous embrasse
Françoise
je viens de mettre dans les commentaires la référence à ce billet
et je vous remercie d'éclairer si justement nos lanternes qui peuvent de temps à autres devenir magique
je viens de lire votre post sur Duras
et je partage beaucoup de ce que vous écrivez et c'est un bonheur que cette conversation entre vous et l'amie Duras...
et je vous vois bien
Boileau vous va s'y bien aussi
et je vous félicite car cherchant ce billet lu il ne me semblait pas depuis si longtemps
le nombres de billets que j'ai du traverser pour atteindre celui que je chechait.
Je vous embrasse très fort jean pierre et comme il est bon de vous savoir là
un pilliers de la pensée si necessaire aujourd'hui où si peut d'être se la coltine et dont on a tant besion por traversée ses deferlantes
de bêtises qui pa=hagocitent de plus en plus d'espace , et nous nous devons absolument d'y resister
et j'aime vous savoir à nos côtés merci.
Françoise
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