… nous ramasserons des fonds pour pouvoir acheter aux pauvres de la farine, de la semoule, des pâtes et toutes ces cochonneries qu’ils mangent.
Quino – Mafalda
Voici revenu dimanche, jour de grâce et jour de charité.
C’est le moment où autrefois les dames patronnesses allaient visiter leurs
pauvres. C’est aujourd’hui l’occasion de prier le Seigneur pour qu’il nous
donne la force et la foi nécessaire pour secourir ceux qui sont dans la misère.
Mais la misère est toujours silencieuse : elle ne se
dit pas et même elle se cache. Comment la reconnaitre ? Autrefois le
pauvre était tout maigre et il frissonnait dans des vêtements en haillon.
Aujourd’hui il est en survêtement non pas parce que c’est moins cher mais parce
que ça permet d’enfourner dedans les bourrelets de son obésité.
Evitons donc deux erreurs dues à l’ignorance des formes
modernes de la pauvreté.
1ère erreur à ne pas commettre : le
pauvre n’est plus remarquable à sa maigreur mais à son obésité.
2ème erreur : contrairement à ce que
croit Susanita, ce n’est pas en mangeant des pâtes et de la semoule qu’il est
devenu gros. C’est en avalant des nuggets de poulet faits avec la peau grasse
de volaille et du faux coca-cola surchargé en sucre.
Oui, les pauvres mangent des cochonneries simplement
parce que c’est ça seulement qu’ils peuvent payer.
… Mais méfions-nous : ils ne sont pas les seuls dans
ce cas. Nous-mêmes – les classes moyennes – nous avons à arbitrer entre des
dépenses toujours plus importantes : essence, électricité, suppression des
décotes fiscales pour la nounou etc. – bref un tas de dépenses contraintes.
Reste à réduire le budget nourriture, sans trop modifier nos habitudes.
Continuons avec nos hamburgers-frites, et tant pis si ça nous colle des kilos
et du cholestérol (1).
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(1) Et du diabète de type 2 ? Oui – aussi.
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