J. Lagneau – Cours
sur la perception – Célèbres leçons et fragments
Un vieux réflexe me pousse à l’orée d’une nouvelle année scolaire à
songer aux cours de philosophie – ceux que je donnais, mais aussi à ceux que
j’ai reçus en débutant ma terminale.
Il y avait alors des sujets de dissertation tellement classiques que
leur énoncé était devenu une référence, surtout quand ils étaient comme ici des
citations. En tout cas, ça ressemblait à ça :
Sujet :
En quel sens peut-on dire, comme Jules Lagneau, que l'étendue est la marque de
ma puissance et le temps la marque de mon impuissance ?
°°°°
1ère partie : l’étendue et le pouvoir d’agir.
L'étendue est la
marque de ma puissance, laquelle s’exprime par le mouvement qui me permet
de circuler dans l’espace : d’est en ouest, du nord au sud.
Faisons l’hypothèse que plus nous circulons et plus nous exprimons notre
puissance. Ce qui est possible, puisque nos avions vont infiniment plus vite que les bateaux du siècle passé et beaucoup
plus vite que les trains que connaissait Lagneau.
- Comment donc parvenir à circuler d’avantage ? En
accélérant encore notre vitesse d’un point à un autre ? Certes, mais il
s’agit alors de sauter « pardessus » l’espace et non de le parcourir.
Ou alors, imaginons cette circulation en ne tenant compte que des points de
contact que nous avons avec les choses qui sont réparties dans l’étendue. C’est
ainsi que se comprend le surf
appliqué à l’usage du Net. Surfer, c’est au sens propre, naviguer en glissant
sur les vagues ; et au sens figuré, aller d'un site internet à un autre,
chacun n’étant qu’un point d’appui pour rebondir vers un autre site. C’est
ainsi que chaque instant me permet de consulter la presse mondiale, comme le Monde et puis le Figaro et encore le New-York
Herald, et Chine-Nouvelle…
Je parcours ainsi
d’innombrables connaissances, informations, ressources. Mais aussi je ne le
peux qu’en restant à la surface (surfeur de surface), dans la
superficialité : ma puissance, plus je l’étale, moins elle pénètre. Le
point limite de cette superficialité sur Internet étant la pratique du
copié-collé.
On peut éviter une telle dérive, prendre son temps, lire
à fond ce qu’on nous propose, réfléchir…sauf lorsque le contenu de
l’information lui-même a été conçu pour cette superficialité.
Une preuve ? Lorsque j’ai conçu ce Blog, j’ai pensé
que mes lecteurs m’accorderaient 45 secondes pas plus, et que mes Posts
devaient être taillés à la mesure de ce timing.
45 secondes de
philosophie : on est loin de Platon affirmant qu’il fallait avoir du
loisir pour philosopher…
La suite à après-demain… si vous avez le temps.
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