Sunday, January 11, 2015

Citation du 12 janvier 2015

Quand le coq pond des œufs, c'est une poule.
Franz-Olivier Giesbert – Dictionnaire d'anti-citations : Pour vivre très con et très heureux (2013)
Que n’a-t-on dit du machisme qui consiste à faire de l’homme le centre – l’origine et la fin – de tout ce qui compte dans l’humanité ?
Quand le coq pond des œufs, c'est une poule : voilà qu’on rencontre une occasion où il est délibérément ignoré, son rôle nié, son existence abolie.
Et cette occasion, c’est la procréation, puisqu’on ignore complètement le rôle du coq dans la création de l’œuf.
Ce rôle, le voici rétabli dans sa réalité scientifique :

Tout sur l’appareil reproducteur du coq ici.
Alors on peut bien faire toutes les objections qu’on veut : que la poule pondra son œuf même si elle n’est pas visitée par le coq ; que le coq ne procrée pas l’œuf mais le poussin ; et que l’homme remplit le même rôle auprès de la femme (même si on ne sait pas trop bien à quoi correspond chez elle le stade de la ponte). On me dira aussi que la médecine traditionnelle se référant à Aristote imagine la semence masculine faite de petits hommes (similaires à des homuncules) qui se développent dans la matrice sans recevoir d’elle autre chose que leur pâture.  Oui : on dira ça ; mais de toute façon, il n’y a pas là de quoi glorifier l’acte sexuel.
- Car c’est là le point important : ce sont les hommes eux mêmes qui contribuent à l’oubli de leur rôle dans la procréation.
Voyez notre coq perché sur sa poule ; voyez son allure conquérante et dominatrice ; voyez ce bec impérieux qui susurre à l’oreille de la poule : « Si tu  bouges je t’en file un bon coup ! »

Maintenant regardez ce qui se passe à l’autre bout de l’animal : un cloaque qui s’extravase pour inséminer dans l’oviducte de la poule du sperme : beauark ! C’est quand même moins glorieux !

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

je vous salue mon très cher jena pierre,
je vous remercie de votre petit mot bien venu dans mon coeur
et je trouve votre article sur le corps et l'âme fort bien venue

et je partage votre écrit
à part que je n'ai pu vivre votre fin car manger par les pub
je vous embrasse chaleureusement
Françoise