Celui qui blasphémera le nom de l'Éternel sera puni de mort
: toute l'assemblée le lapidera. Qu'il soit étranger ou indigène, il mourra,
pour avoir blasphémé le nom de Dieu.
La
Bible – Lévitique 24:16
Le
Blasphémateur lapidé, Gérard Hoet et Abraham de Blois,
Figures
de la Bible, P. de Hondt éditeur, La Haye, 1728.
Blasphème…
Religion… Laïcité…
On fait grief aux islamistes de massacrer les gens qui ont
proféré quelque blasphème : quels sauvages ! Nulle part le Coran
n’évoque pareille sanction ! Le Prophète a dit qu’il fallait tolérer ces
attaques comme lui-même les avait tolérées. Et si les théologiens de l’Islam
étaient plus rigoureux avec leurs textes, de telles choses n’arriveraient pas.
Moi qui ne suis pas
théologien, je me réjouis de pareilles affirmations mais en même temps je me
dis que les textes n’y peuvent rien : comme le dit très crument le
Lévitique, la mise à mort des blasphémateurs est une règle imprescriptible,
elle est inscrite au cœur même des religions : pas de religion sans châtiment
des blasphémateurs. Et peu importe que celui-ci ne soit pas membre de la
religion : même lui, l’Infidèle, est tenu de respecter Dieu, car sa parole
souille le sacré et le divin.
Blasphémer, c’est profaner.
C’est difficile à
croire, mais je le crois vrai : blasphémer ce n’est pas seulement blesser
la foi des fidèles (comme semble le croire le pape François), c’est profaner Dieu,
c’est l’altérer. Sa Puissance ne peut rien en face d’un tel assaut, et le
châtiment de ce crime ne peut-être que la mort. Qu’on se reporte au cas du Chevalier de la Barre supplicié pour
avoir déposé des immondices sur une statue du Christ (fait qu’il nia mais on
trouva chez lui un exemplaire de Dictionnaire
philosophique de Voltaire – ça suffisait amplement). Le supplice
qu’il subit avant d’être décapité a soulevé d’horreur le public, soutenu
énergiquement par Voltaire.
Alors, qu’en
est-il ? Les religions doivent-elles châtier les blasphémateur ou bien les
tolérer, quelle que soit la souffrance endurée ?
J’abrège ma
conclusion : et si l’intolérance était un indice de la vigueur des
religions ? Serait-ce un blasphème de plus que de dire ça ?
La suite à demain, si vous le voulez
bien.
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