Ce sont les démocrates qui font les démocraties, c'est le
citoyen qui fait la république.
Georges
Bernanos
Périodiquement le terme de République et l’adjectif « républicain » reviennent sur le devant de l’actualité. A
chaque fois c’est un terme très important qu’on considère comme discriminant
par rapport à un tas de vilaines choses qu’on veut jeter à la poubelle (comme les
partis « non républicains »).
Alors on répète inlassablement ce terme, en espérant que
personne ne viendra jamais nous demander ce qu’on veut dire par là.
Seulement, inutile de tergiverser : la question
ressurgit un jour ou l’autre, comme avec cette citation de Bernanos où sont
explicitement distingués démocraties et république.
Heureusement, La Citation-du-Jour est là pour vous éclairer !
==> La République est :
- Une Démocratie = pouvoir souverain au
peuple et à ses représentants (opposition à monarchie)
- Un pouvoir qui s’exerce par des lois (démocratiquement
établies) reconnues par des individus libres et égaux (opposition à despotisme)
- De plus, la République défend des
valeurs communes : elle signifie alors « communauté d'esprit ou
d'idée », dans le sens où elle s’incarne dans un Etat qui recherche un
bien commun. (opp. au libéralisme
qui prône la neutralité de l’Etat, ou au fascisme
qui recherche le bien de quelques uns)
Autrement dit si vous êtes monarchistes, fasciste, libéral (au sens rigoureux), alors vous
n’êtes pas républicain.
Humm….
… ça fait du monde…
Est-ce qu’on ne pourrait pas élaguer un peu ?
Bernanos élague : il remplace tout ça par le terme de citoyen.
1 – Un citoyen, c’est quelqu’un qui est le destinataire du
bien commun élaboré par … l’ensemble des citoyens.
2 – Il est donc électeur, puisqu’il contribue à révéler ce
bien commun ? Oui, sauf en cas de régime censitaire. – Mais passons.
3 – Car ce qui compte, c’est qu’un ensemble de valeurs
communes réunissent tous ces citoyens dans le cadre d’un état. Haro sur les fachos : ils ne
sont pas des vrais citoyens puisque leurs valeurs piétinent les nôtres.
4 – Et donc, le citoyen vit nécessairement dans un Etat qui
prône des valeurs et qui – éventuellement – les impose. Gare à ceux qui
voudraient les contester au nom de leur liberté individuelle ou d’une
idéologie, ou de l’autorité d’une religion – suivez mon regard… Du coup, on
comprend que les démocraties libérales (type anglo-saxonnes) s’accommodent
d’une tolérance qui ouvre la porte aux communautarismes.
Alors, et nous ?
Quel genre de citoyens sommes-nous ?
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