E. et J. De Goncourt
– Journal, 1860.
Dessin de Kurt
Westergaard : l’une des « Caricature de Mahomet » du Jyllands-Posten
publiées le 30-09-2005.
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« Les «
caricatures de Mahomet » sont les caricatures de douze dessinateurs parues le
30 septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten, en réponse à Kåre
Bluitgen, un écrivain se plaignant que personne n'ose illustrer son livre sur
Mahomet depuis l'assassinat de Theo van Gogh aux Pays-Bas en 2004. » A voir ici
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Les Goncourt sont de bons observateurs de la société
bourgeoise qui s’épanouit – à leur grand regret – durant le second empire.
Ainsi de la caricature entendue comme « art »
de la dérision qui enlaidit tout ce qu’il touche et qui, comme on l’a vu hier,
constitue une forme hypocrite du nihilisme.
Et si il y avait malentendu avec les musulmans sur ce
sujet ? Eux reprochent aux dessinateurs d’avoir violé l’interdit de
représenter le Prophète. Et nous de répondre : « C’est pour
rire ! On a bien le droit de rire – même de votre prophète ! »
En réalité on glisse hypocritement du sérieux à la
blague. Car ne l’oublions pas, c’est ce dessin (ci-dessus) qui, parmi d’autres,
a mis le feu aux poudres en 2005 (dix ans, déjà !). Or sa signification
est très claire et, blasphème ou pas, elle n’est pas du tout une
« blague » : on met en cause la religion musulmane comme étant
passée sous la coupe des djihadistes hyper-violents.
Il y avait donc matière à plainte pour calomnie, non bien
évidemment de la religion (du moins : pas selon notre droit), mais des
pratiquants ouvertement discriminés.
Et nous autres, catholiques, au cas où on nous
ridiculiserait dans l’exercice de notre religion, nous pourrions faire quelque
chose comme ça : porter plainte pour diffamation à notre égard. Seulement,
dès que le Saint Coran et le Prophète sont convoqués et se mettent à professer,
rien ne va plus. Les armes de la plaidoirie sont remplacées par les fusils
d’assaut.
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