Maman, papa, en faisant cette chanson, / Maman, papa, je
redeviens petit garçon, / Et grâce à cet artifice, soudain je comprends / Le
prix de vos sacrifices, mes parents.
Georges Brassens – Maman
papa (Paroles et musique ici)
Papa-Maman-et-fils-une-famille
(à colorier ici)
Qu’est-ce donc qu’une famille ? Les petits enfants
qui défilent dans les rues avec la pancarte « Je veux un papa et une maman » : que veulent-ils ?
Avoir la possibilité de chanter plus tard avec Brassens ? Pouvoir
dire : même si je ne ressemble pas exactement à mes parents ce qui compte
c’est qu’ils m’aient donné l’amour qui m’a structuré pour l’existence ?
Et pourquoi deux
parents – plutôt qu’un, plutôt que 3 ou 4 ?
Et pourquoi un
monsieur et une dame au lieu de
deux messieurs ou deux madames ?
Voyez notre illustration : voilà trois
possibilités : choisissez votre camp.
Je sens que la moutarde monte au nez de certains d’entre
vous, mes chers lecteurs : « Qu’est-ce que c’est que ça ?
Pourquoi surajouter l’adoption avec l’image du petit africain nanti de parents
roses et blonds ? Ça rime à quoi ? »
En fait ça permet surtout d’évacuer la question de la
procréation, pour ne s’en tenir qu’à l’engagement d’un couple dans une intimité
à trois avec un petit. Si nous admettons que l’adoption soit légitime – et nous
l’admettons bien entendu dans le cas des couples hétérosexuels – alors pourquoi
la refusons-nous dans le cas des couple homoparentaux ?
Attention ! On se doute bien que les choses ne sont pas
si simples. La famille, comme on vient de le dire, on peut la voir dans le sens
parents-enfant comme l’engagement du couple dans cette vie à élever. Mais on
peut aussi la regarder aussi dans le sens inverse : enfant-parents. Et là,
ça pourrait bien se compliquer, comme en témoignent les déclarations des gens
qui ont été des enfants « homoparentaux » (en général lesbien) :
avoir deux mamans disent les uns c’est formidable ; et d’autres : c’est
un enfer.
Savons-nous ce que les enfants – tous les enfants – demandent à leurs parents ? Je veux dire :
quoi de plus qu’une PS3 ? Car, c’est sûr, ils en attendent quelque chose
de plus. Quelque chose comme une ouverture sur les autres, sur le monde, telle
que, au lieu de regarder tout ça par le trou de la serrure, la porte leur soit
largement ouverte.
Mais, qui peut en juger, sinon les enfants eux-mêmes – 10
ou 20 ans plus tard.
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