Tuesday, January 22, 2013

Citation du 23 janvier 2013



Ce n'est pas le cerveau qui génère la pensée, mais c'est bien la pensée qui génère le cerveau.
Alain Prochiantz – Neurobiologiste et écrivain français  (Le Monde de l'éducation - Juillet - Août 2001)
Je me souviens d’un sujet de dissert donné en philo (peut-être même au bac ?) : Le cerveau pense-t-il ? C’est le genre  de sujet qui permet d’éliminer d’emblée tous ceux qui ont séché les cours de philo pendant l’année : C’est un truc de ouf ! disent-ils
Maintenant, parmi ceux qui vont prendre la question au sérieux, il y a ceux qui n’auront pas les moyens de la traiter et puis les autres…
Et les autres sauront se référer aux neurobiologistes qui par leurs travaux ont montré que le cerveau – et peut-être lui seul – est l’organe qui résout le paradoxe de la poule et de l’œuf. Le cerveau n’existe que par l’exercice, ce qui veut dire qu’il faut qu’il fasse avant d’exister.
En lui réellement, la fonction crée l’organe : il me faut un cerveau pour penser, mais plus je pense et plus mon cerveau se développe.
Certains ont dit que le développement du cerveau du sapiens a été initialement dû à une altération génétique qui aurait neutralisé le gène responsable de la limitation de son développement physiologique. Le cerveau humain serait un peu comme ces géants qui ne cessent de grandir parce que leur corps ne sait pas comment arrêter sa croissance.
Pourquoi pas ? On voit toutefois que Prochiantz propose une autre hypothèse : c’est la pensée qui génère le cerveau, c’est-à-dire qui donne à cet amas de cellules nerveuses une organisation et une efficacité.
Du coup, voici ce que j’imagine : peut-être qu’une nouvelle mutation génétique a déjà produit dans nos cerveaux des neurones de super-sapiens. Et que, simplement, ils ne deviendront efficients que le jour où – peut-être par hasard – on les aura sollicités pour une nouvelle fonction, comme de capter la pensée d’autrui, ou de raisonner dans l’abstraction au point de savoir résoudre des équations du xème degré tout en grignotant notre tartine de Nutella.

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