John Pawson – Minimum
John Pawson et son
livre Minimum.
J’ai choisi de montrer la présentation matérielle du
livre de Pawson dont cette citation est extraite pour rendre manifeste son
idée.
--> Est simple l’idée ou l’action qui, comme cette
couverture blanche, est dépouillée de tout ce qui n’est pas absolument
indispensable.
Pourquoi cette blancheur qui exclut même les caractères
d’imprimerie écrits noir sur blanc ?
Application : le blanc est conçu comme une
non-couleur, comme le degré zéro de la couleur, celui dans lequel aucune
variation n’est possible. Si (comme le dit la chanson) noir c’est noir, alors blanc
c’est blanc. La simplicité absolue est dépouillement absolu et absence de tout
ce qui n’est pas indispensable. Ainsi donc également de la couleur même pour
écrire le titre du livre, si justement intitulé Minimum. Pour l’imprimer, une simple variation de surface, une surépaisseur
– un relief – suffira.
On pensera aussi au refus de la sophistication de
certains magasins, comme le japonais Muji où tout est blanc, non seulement les
murs, le plafond, le plancher, mais aussi les objets mis en vente. Une simplicité monastique, signe non
seulement de détachement mais aussi de désintéressement. Les magasins Muji se donnent l’image d’un lieu qui rejette la
séduction pour inviter ses clients à l’achat en les laissant libre de toute
incitation séductrice.
Ce qui va avec la simplicité, c’est donc la pureté (1),
et bien sûr c’est une raison de plus pour la figurer les anges avec des ailes
blanches.
La pureté comme la blancheur est sans tache. On dirait
même que la couleur n’a que cela pour fonction : masquer les taches qui
maculent dans la diversité des tons qui décorent, un peu comme la tenue
« léopard » camouffle le soldat.
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(1) Raison pour laquelle si le noir aussi est dépouillé
de toute afféterie, c’est quand même le blanc qui a été choisi pour le livre de
Pawson.
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