Ce n'est pas la misère qui provoque le besoin d'égalité, mais la richesse.
Frédéric Dard (alias San Antonio)
Commentaire I
L’idée qui transparait à travers cette citation est d’abord : nous voulons l’égalité avec les riches et non avec les miséreux. Que tout le monde ait droit au caviar et au vison – Que chacun puisse se déplacer en Ferrari et non en Vélib’.
Dit comme ça, ça parait extrêmement banal ; un peu comme si on disait « Il vaut mieux être riche et bien portant que pauvre et malade ». Mais justement…
Justement on devrait y regarder à deux fois avant de crier à la banalité. Car que nous ont répété les prêcheurs de la morale chrétienne tout au long de longs millénaires ? Que les plus pauvres, ce sont eux qui sont près du Seigneur et que nous devrions tous – tous ! – les envier et envisager de partager leur sort.
Dirons-nous que ces bons apôtres n’étaient pas forcément les plus pauvres, et que de toute façon, ils ne sont plus écoutés aujourd’hui – ou bien que leur message a changé.
Car, aujourd’hui qu’entendons-nous – psalmodié par nos alter-mondialistes ou par nos écolo-verts – voire même justement, par le clergé progressiste ? Qu’avec notre consommation et notre addiction à l’énergie, nous allons « droit dans le mur », que notre planète n’en peut plus, et que l’économie d’énergie, comme l’économie de consommation, est la seule solution.
Nous y voilà : les pauvres d’autrefois nous ont donné l’exemple à suivre : l’assiette cassée rafistolée, la casserole rustinée, les vêtements reprisés, et les bouts de chandelle économisés.
Egalité devant la consommation, ça veut dire : Egalité devant la pollution.
Moins de pollution, ça veut dire : moins de consommation.
Moins de consommation, ça veut dire : vivons comme des miséreux.
Euh… Vous fâchez pas ! J’ai « comme » des miséreux. Rien de plus.
(La suite à demain)
No comments:
Post a Comment