Trop gouverner est le plus grand danger des gouvernements.
Mirabeau
– Discours Assemblée nationale, le 25 novembre 1790
Nul doute n’est plus possible :
cette formule de Mirabeau doit constituer la ligne de conduite de nos gouvernants.
Je veux parler de ceux qui ont réellement la charge du pouvoir, et non ceux qui
en parlent sans l’exercer.
Car on le sait : notre gouvernement
tremble dès qu’il faut prendre une décision : décider qui a le droit de se
marier, de faire des enfants, à quel endroit il est encore permis de vapoter…
c’est l’assurance de retrouver dans la
rue des centaines de milliers de gens mécontents.
Du coup, les responsables politiques ne
bougent plus – même pas une oreille : pour établir la hiérarchie politique
de nos élus, il suffit de considérer non leurs discours – mais leurs actes.
Font-ils du ravaudage ? Manient-ils plus le rabot (fiscal) que la
hache ? Annoncent-ils des sommes colossales d’investissement … sur 25
ans ? Voilà nos chefs – des vrais chefs ? Je ne sais pas :
toujours est-il qu’ils en occupent les fonctions.
--> Maintenant, en voilà qui se
plaignent : « Nous ne sommes pas gouvernés ! Tous ces ministres
sont des abouliques ! Une fois qu’ils ont calé leur postérieur
grassouillet dans leur fauteuil de ministres, ils ne bougent surtout
plus ! Oh ! certes, ils ne sont pas dans l’excès de gouvernance ;
mais voilà que maintenant ils ne
gouvernent pas assez. Que n’avons-nous, comme les italiens, des ministres
jeunes et fonceurs qui font en 6 mois ce qu’on fait en France en 10 ans ?
Du coup, les plus réalistes des
républicains rejoignent sans le vouloir le camp des libéraux :
qu’avons-nous à faire de tous ces ministres, secrétaires d’Etat, etc… qui nous
coûtent les yeux de la tête et qui s’appliquent à rester bien planqués dans
leurs bureaux ? Et ces députés presse-bouton qui vont se contenter de
voter comme on leur dit de voter, et puis qui rentrent dans leur
circonscription pour banqueter avec leurs semblables !
Tant qu’à faire de supprimer des crédits,
commençons par ceux de l’Etat ; réduisons non pas son emprise sur la
société puisqu’elle se réduit d’elle-même comme peau de chagrin, mais sur le
budget de l’Etat.
Et nous voilà anarcho-capitaliste :
les extrêmes se touchent !
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