Rétines et pupilles, les garçons ont les yeux qui brillent / Pour un jeu de dupes, voir sous les jupes / Des filles.
Chanson d’Alain Souchon – Sous les
jupes des filles
Les hauts
talons luttaient avec les longues jupes, / En sorte que, selon le terrain et le
vent, / Parfois luisaient des bas de jambes, trop souvent / Interceptés! - et
nous aimions ce jeu de dupes.
Paul Verlaine – Fêtes galantes
(1869)
Voilà une
preuve qu’Alain Souchon a de la culture : piquer à Verlaine la rime Jupe/Dupe montre qu’il a de bonnes lectures. (Je reprends cette remarque à un
lecteur anonyme (ici) dont j’apprécie la sagacité.)
J’ajouterai que Souchon est coutumier du fait :
il a aussi pris à Malraux la phrase : Une vie ne vaut
rien mais rien de vaut une vie (cf. ici)
Comment
éviter la sinistrose quand le calendrier affiche la date du 1er
novembre ?
Le plus
simple est de redevenir un enfant espiègle et curieux. Celui qui, comme Verlaine,
guettait la bottine en bas de la jupe ou qui, comme Souchon, attend que la fille
grimpe sur l’escabeau pour mater ses dessous.
Bref :
tout cela est de la polissonnerie et voilà tout.
Mais on peut
aussi se prendre à rêver – non pas à ce qu’on peut voir sous les jupes des
filles, puisque c’est un jeu de dupes. Mais on peut aussi rêver de s’y glisser,
d’y être comme dans une tente igloo, à l’abri et bien au chaud. On peut aussi
épicer ce rêve en imaginant que l’on se greffe sous ces jupes, devenant comme
le montre notre photo un être hybride mi-femme/mi-homme. C’est toujours mieux
que d’être comme les satyres, mi-hommes/mi-boucs.
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