Tuesday, October 21, 2014

Citation du 22 octobre 2014


Le grand problème du monde moderne, c’est l’évacuation de ses résidus.  Ce qui a manqué à l’univers, c’est le trou de départ, une poubelle naturelle où déverser la matière des trous à venir. Et maintenant, avec les bricoles radioactives, ça se complique salement.
San-Antonio – Tango Chinetoque (1965)
Série San-antonienne – III
Résumé du Post précédent : l’homme est un animal qui se reconnait aux ordures qu’il abandonne derrière lui : elles ne sont pas réutilisables. On ne peut les supprimer sans en créer de nouvelles.

1965… Vous avez bien lu : en 1965 San-Antonio parle déjà des déchets radioactifs !
Les déchets radioactifs sont une variété de déchet difficiles à évacuer, mais résultant de la même opération que tous les autres déchets : il s’agit des scories, des résidus issus de l’activité humaine. L’homme des cavernes a laissé derrière lui des éclats de silex et des os rongés. L’homme moderne laisse – entre autre – des stocks de matière radioactive retirée des réacteurs nucléaires, de l’eau contaminée, des combinaisons devenues radioactives, etc. On décontamine à Fukushima en utilisant de l’eau qui a son tour devient radioactive et pollue le Pacifique, contaminant les poissons, etc.

Mais il n’y a pas que la radioactivité. L’évolution de ces 50 dernières années a consisté à prendre conscience que la terre ne comportait pas de « poubelle naturelle » et que c’était valable pour tous nos déchets.
On a fini par découvrir ce qu’un enfant de 3 ans sait déjà : le cube que l’on cache sous un cornet de papier reste présent en-dessous. L’enfouissement des déchets dans des puits de mine, leur immersion dans des fosses marines abyssales n’y a rien changé : il ne suffit pas de faire disparaitre à nos yeux ces déchets pour qu’ils cessent d’exister.
La nature toxique des « bricoles radioactives » a eu très vite ce rôle de révélateur : d’où la date si précoce des remarques de San-Antonio. Mais on a aussi découvert que rien – nul trou originel – ne ferait disparaitre de la surface de la terre nos déchets. Dès 1970 le trou dans la couche d’ozone, dû semble-t-il aux CFC, nous alerté. Mais plus récemment c’est la découverte d’une sorte de nouveau continent fait de sacs de plastiques jetés à la mer, qui nous a atterrés.
Que faire si nous ne voulons pas simplement réduire notre activité ?
Une seule solution : que chaque individu produise lui-même l’énergie dont il a besoin selon des procédés absolument propres.
… Par exemple, fabriquez cette roue de hamster reliée à une dynamo pour alimenter votre ordi. Vidéo ici


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