Le grand problème du monde moderne, c’est l’évacuation de ses résidus. Ce qui a manqué à l’univers, c’est le trou de départ, une poubelle naturelle où déverser la matière des trous à venir. Et maintenant, avec les bricoles radioactives, ça se complique salement.
San-Antonio
– Tango Chinetoque (1965)
Série
San-antonienne – III
Résumé du Post précédent : l’homme est un
animal qui se reconnait aux ordures qu’il abandonne derrière lui : elles
ne sont pas réutilisables. On ne peut les supprimer sans en créer de nouvelles.
1965…
Vous avez bien lu : en 1965 San-Antonio parle déjà des déchets
radioactifs !
Les déchets radioactifs sont une variété
de déchet difficiles à évacuer, mais résultant de la même opération que tous
les autres déchets : il s’agit des scories, des résidus issus de
l’activité humaine. L’homme des cavernes a laissé derrière lui des éclats de
silex et des os rongés. L’homme moderne laisse – entre autre – des stocks de
matière radioactive retirée des réacteurs nucléaires, de l’eau contaminée, des
combinaisons devenues radioactives, etc. On décontamine à Fukushima en
utilisant de l’eau qui a son tour devient radioactive et pollue le Pacifique, contaminant
les poissons, etc.
Mais il n’y a pas que la radioactivité. L’évolution
de ces 50 dernières années a consisté à prendre conscience que la terre ne
comportait pas de « poubelle
naturelle » et que c’était valable pour tous nos déchets.
On a fini par découvrir ce qu’un enfant
de 3 ans sait déjà : le cube que l’on cache sous un cornet de papier reste
présent en-dessous. L’enfouissement des déchets dans des puits de mine, leur
immersion dans des fosses marines abyssales n’y a rien changé : il ne suffit
pas de faire disparaitre à nos yeux ces déchets pour qu’ils cessent d’exister.
La nature toxique des « bricoles radioactives » a eu très
vite ce rôle de révélateur : d’où la date si précoce des remarques de
San-Antonio. Mais on a aussi découvert que rien – nul trou originel – ne ferait
disparaitre de la surface de la terre nos déchets. Dès 1970 le trou dans la
couche d’ozone, dû semble-t-il aux CFC, nous alerté. Mais plus récemment c’est
la découverte d’une sorte de nouveau continent fait de sacs de plastiques jetés
à la mer, qui nous a atterrés.
Que faire si nous ne voulons pas
simplement réduire notre activité ?
Une seule solution : que chaque
individu produise lui-même l’énergie dont il a besoin selon des procédés
absolument propres.
… Par exemple, fabriquez cette roue de
hamster reliée à une dynamo pour alimenter votre ordi. Vidéo ici
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