Tout va pour le mieux dans le meilleur
des mondes possible.
Voltaire
- Candide
On prend souvent l’affirmation de
Voltaire pour de l’ironie : si notre monde est le meilleur possible, alors
qu’aurait-ce été s’il avait été le pire ? Certes, mais ça ne sert à rien,
car il est contraire à la Bonté divine de l’avoir fait moins bon qu’il était
possible ; et cette bonté en a limité la perfection parce qu’autrement
elle n’eut pas été.
Nous voici donc en possession d’une
clef : chaque imperfection a sa raison d’être qui est de rendre possible
une autre perfection – car sinon Dieu ne l’eut point permise : utilisons-la
pour interpréter notre monde.
- Hésitations
et tergiversations du pouvoir :
nécessaire pour laisser aux citoyens le temps de râler et de faire connaitre
leur désapprobation – et non mollesse d’impuissant.
- Réduction
du service public (bureaux fermés, Urgences hospitalière avec des délais
pas possibles, etc.) : utiles pour nous permettre de réfléchir :
avons-nous vraiment besoin de ces services ? Ne pouvons-nous pas faire
nous-mêmes ce que nous demandons à l’Etat ? La Police tarde à venir ?
Qu’importe : munissons-nous d’un gros calibre et faisons le travail
nous-mêmes.
- Pensions
de retraite qui réduisent comme peau de chagrin : moyen de comprendre
que les retraites à 65 ans c’est fi-ni ! Désormais, si vous souhaitez ne
pas crever de faim, allez laver les voitures de vos voisins jusqu’à 75 ans. En
plus ça va vous permettre de garder des contacts sociaux qui manquent tant à nos
vieillards aujourd’hui.
- Impôts
astronomiques ? Là encore, c’est une disposition heureuse qui nous
conduit à l’ascétisme que bien des sages nous envieraient s’ils revenaient
aujourd’hui parmi nous. On raconte que Socrate, traversant le marché de l’agora,
disait à ses disciples : Que de choses dont je n’ai pas besoin ! Nos petits
retraités feront de même rien qu’en considérant leur pension – Et encore
seront-ils heureux si c’est seulement en traversant le Salon de l’automobile et
non le marché aux primeurs.
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