Friday, August 08, 2008

Citation du 9 août 2008

Citius, Altius, Fortius (Plus loin, plus haut, plus fort.)

Père Didon – Devise des Jeux Olympiques

Oui, il fut un temps où les Jeux Olympiques au lieu de parler la langue de Mickey et de Coca-Cola, au lieu de pratiquer seulement le français de Pierre de Coubertin, utilisaient aussi le latin – latin d’Eglise, c’est vrai mais latin quand même. (1)

Nous sommes à la charnière entre le 19ème et le 20ème siècle. Le baron de Coubertin, à la recherche d’une devise pour les Jeux Olympiques qu’il est entrain de créer, découvre cette formule inventée par son ami le père Didon. Il va l’utiliser pour les Jeux.

- Pourquoi le latin ?

Le latin, langue de l’élite, nous fait comprendre que les Jeux Olympiques sont faits pour l’élite – mieux : pour hisser dans l’élite ceux qui n’y seraient pas encore.

- Pourquoi ces comparatifs ? A qui l’athlète doit-il se comparer si ce n’est à lui-même ?

On nous enseigne ici que l’athlète a pour but non pas forcément d’arriver premier, mais de reculer ses propres limites : aller plus loin, plus vite, plus fort que la fois précédente. Cet idéal du dépassement de soi-même est un idéal éthique : comme tel il est strictement individuel.

- Des esprit étroits ont critiqué cet idéal considérant que le sport ne pouvait en aucun cas produire une telle surrection de l’être… Cette critique est elle-même dépassée, car ce dont il est question maintenant, ce n’est plus de savoir si c’est l’âme ou le corps qu’il faut cultiver.

- La question est plutôt de savoir si les sports de compétition du niveau des Jeux Olympiques ont quelque chose à voir avec l’amélioration des individus. On a vu – et on voit en ce moment même – des nations consentir des sacrifices énormes pour accéder au rang de première nation olympiques par le nombre de médailles. Que pour y parvenir on puisse faire subir au sportif les pires traitements, qu’importe ?

Oui, qu’importe le dépassement de soi-même ?

Citius, Altius, Fortius…. Ou plutôt : Se dépasser soi-même pour dépasser les autre ! Voilà une belle devise : on aurait dû la mettre sous les anneaux Olympiques.

(1) On n’a pas été jusqu’à parler grec, ce qui pourtant aurait dû être une évidence.

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