No Pasaran ! (Ils ne passeront pas !)
Dolorès Ibarruri (La Pasionaria) (19 juillet 1936)
Tout le monde le sait : « ils » sont passé.
Le frénétique, le sublime appel aux forces vives de la patrie espagnole, des paysans aux ouvriers, des révolutionnaires aux victimes du fascisme, un peuple tout entier soulevé a été vaincu par la force brutale des armes.
Que valent la bravoure et la conviction politique ? Le pape, combien de divisions ? (1)
Certains voudront croire que les causes justes finissent toujours par triompher, et que la victoire de la force brute n’est qu’un méandre de l’histoire : un instant elle semble remonter vers sa source, et puis elle reprend son cours, et la justice s’établit.
Le fascisme est passé, mais il n’est pas resté : voilà la leçon à retenir.
Si cette proposition est vraie, alors quelques progrès doivent être observables :
- Progrès des richesses : les pauvres doivent être moins pauvres qu’avant. Mieux vaudrait alors être pauvre dans un pays riche que pauvre dans un pays pauvre. La preuve : dans un pays pauvre, les pauvres meurent de faim ; dans un pays riche ils meurent d’obésité.
- Ensuite les rapports de force doivent reculer devant les rapports sociaux juridiquement réglés. Que mon voisin fasse appel à un huissier si je l’embête plutôt que de décrocher le fusil. Ou bien que les ressources d’un pays voisin s’achètent au lieu de se piller.
- Enfin, la démocratie doit s’instaurer progressivement et durablement.
Le problème, c’est quand le fascisme devient le seul moyen pour donner à manger aux pauvres et pour imposer la paix civile.
(1) Staline – Cf. Post du 12 mars 2008
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