Sire, faites, vous aussi, la même chose avec la Reine, et bien vous ferez
Mademoiselle de Vendôme
Je vous laisse lire le commentaire de cette phrase adressée au jeune Louis XIII. Et je vous laisse à votre perplexité quant à la filiation de Louis XIV – qui donc était son père ?
Par contre, si l’anecdote rapportée est exacte, la nuit de noce de mademoiselle de Vendôme se serait passée devant plusieurs témoins, donc justement le jeune roi de France, son demi-frère.
On a compris qu’il s’agit sans doute de la vérification de l’existence du pucelage de la demoiselle, et qu’au fond la coutume qui veut que dans certains pays encore aujourd’hui le jeune marié exhibe à la fenêtre après la nuit de noce le drap maculé de sang relève de la même logique.
On doit remarquer que les limites qui séparent la vie privée et la vie publique sont étrangement variables : on sait que même en dehors de la sphère étroite de la noblesse, on pratiquait le même reversement qui consiste à faire en public ce que nous réservons au domaine privé. Par exemple, au moment de la mort, les historiens nous expliquent qu’encore au 17ème siècle, l’agonie était publique, ou du moins que le mourant était entouré de toutes sortes de gens qui allaient et venaient, sans aucune gêne.
Ce qui résulte de ces exemples c’est que notre intimité est une chose toute relative, et qui dépend de mentalités forgées par l’histoire et variant avec elle.
Verrons nous un jour s’inverser toutes les valeurs du privé et du public, un peu comme dans ce sketch du charme discret de la bourgeoisie, de Bunel, où l’on voit des gens autour d’une table, installés sur des sièges de W.C. entrain de faire leur grosse commission, et puis se retirer seul dans une pièce close pour consommer leur repas ?
No comments:
Post a Comment