Monday, November 18, 2013

Citation du 19 novembre 2013


La volupté est peu de chose, mais elle est comme le germe à partir duquel croissent de jour en jour, entre les époux, le respect mutuel, la complaisance, la tendresse et la confiance
Plutarque – Erotikos (Ed. Belles Lettres)
Mon Post d’hier opposant la durée de l’amitié à la fugacité de l’amour a dû en surprendre plus d’un : - Comment, dira-t-on, l’amour qui est par nature éternel, qui ne vit que d’engagement total, pourrait-il donc paraitre provisoire, temporaire et finalement sans attaches profondes ?
Corrigeons-donc : en relisant Plutarque on comprend vite que, si la durée est l’indice d’une valeur, elle est aussi à l’œuvre dans l’amour.
Dans l’Erotikos Plutarque veut persuader son correspondant qu’à l’amour passionné et brûlant pour les garçons, il faut préférer l’amour conjugal avec la femme qui saura par son charme le retenir auprès d’elle suffisamment pour qu’un amour profond et purifié des tempête de la sexualité puisse se développer. C’est que « la volupté est … comme le germe à partir duquel entre les époux, croissent de jour en jour le respect mutuel, la complaisance, la tendresse et la confiance » : autrement dit quand vous faites l’amour, tout ne se consume pas dans l’instant de l’orgasme. Il y a comme un résidu qui non seulement subsiste, mais est capable de fusionner avec les autres, issus des voluptés précédentes.
- Jeunes gens (ou jeunes filles), vous qui vous proposez de vous marier, prenez des forces car il vous faudra à copuler de nombreuses fois au cours de votre existence avec votre tendre épousé(e), ajoutant ainsi chaque fois quelque chose de plus à la tendresse avec laquelle vous l’aimez.
Autrement dit, la sexualité conjugale ne sert pas qu’à faire des enfants.
Oui, mais : combien de fois par mois faudra-t-il faire l’amour à son épouse ? On risque de fatiguer quand même ?
Réponse demain, pour ceux qui seront encore là.

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

je donne ma langue au chat. pour ma vie c'est la volupté avec moi même qui me fait tenir la solitude.
bisous cher jean pierre.