Friday, February 24, 2017

Citation du 25 février 2017

T'avais mis ta robe légère/ Moi, l'échelle contre un cerisier/ T'as voulu monter la première/ Et après (…) / Un sourire, une main tendue / Et par le jeu des transparences / Ces fruits dans les plis du tissu / Qui balancent…
Francis Cabrel – La robe et l’échelle
Être aux genoux d’une maîtresse impérieuse, obéir à ses ordres, avoir des pardons à lui demander, étaient pour moi de très douces jouissances.
J-J Rousseau – Confessions – 1er livre, 1ère partie

Les échelles 4
A quoi servent les échelles ? A faire grimper les jeunes filles dans les cerisiers surtout si elles sont court vêtues.
A partir de là libre à vous d’imaginer le mateur matant les culottes – ou bien le poète poétisant comme Francis Cabrel à propos des cerises qu’on devine en transparence à travers le tissu de la robe…
Mais il y a plus fort : c’est Jérôme, le héros de Rohmer qui fait une fixation sur le genou de Claire, jeune fille dont il vient de faire la connaissance. D’où la situation imagée ici :


Eric Rohmer – Le genou de claire (Image de l’affiche du film)

Ici l’échelle n’est autre qu’un « élévateur de genou », qui le révèle et à la fois le met à hauteur de regard. Contrairement à Rousseau qui se met aux genoux de la femme  impérieuse, ici c’est le genou qui se hausse au niveau des yeux : plus besoin de se mettre en position de soumission comme Jean-Jacques, rien qu’une pure contemplation de ce concentré de grâce féminine qui impose respect et distance. Certes, Jérôme osera, un peu plus tard dans le film, poser sa main sur ce genou, mais ce sera comme par mégarde, sans même avoir une réaction de Claire.
Reste que le soupçon de fétichisme rôde : ce genou est détaché du corps féminin, et s’il en rappelle la grâce, il semble bien se substituer au corps devenu inutile.
« Fétichisme : repose sur l’association aux sensations voluptueuses de la représentation de parties isolées du corps ou du vêtement féminin » explique Krafft-Ebing dans son dictionnaire (1)
Comment savoir ? Demandons-nous si pour nous-mêmes un genou doit apparaître comme la l’essence de la féminité, se détachant à travers le tissu de la robe sur fond d’ombre chinoise, ou bien si c’est en imaginant la caresse…
--------------------------------
(1) Krafft-Ebing – Psychopathia-sexualis

1 comment:

FRANKIE PAIN said...

Nous sentons l'arrivée du samedi
hier une clarté du ciel toute printanier
et notre bon philosophe des chaumière attentives
nous parle des échelles
des genoux de la part trés limité créer par le fétichisme
et ...

adorable charmant philosophe .. je vous taquine et vous offre le bout de mon nez frippon