Monday, April 24, 2017

Citation du 25 avril 2017

Il ne s'est jamais rien fait de grand dans le monde que par le courage et la fermeté d'un seul homme qui brave les préjugés de la multitude.
Gracchus Babeuf

D’où vient  le progrès ? De la tâche besogneuse de la multitude qui ne sait même pas ce qu’elle fait ? Ou bien de l’intuition géniale d’un individu qui brave les condamnations superstitieuses de la masse – ou plutôt de ceux qui la conduisent ? On sait ce qu’il en fut de Galilée, condamné par l’Inquisition à rétracter sa thèse de l’héliocentrisme, ou encore de Giordano Bruno, brûlé vif par le Pape pour ses thèses jugées athées. Ils furent des « révolutionnaires du savoir » et Bruno en fut le martyr.
Aujourd’hui les obscurantistes relèvent la tête un peu partout dans le monde, soutenus par les pouvoirs religieux ou politiques – alors  il faut le rappeler : en matière scientifique, un seul peut avoir raison contre tous. Il suffit pour cela que les expériences menées soient scientifiques, qu’elles soient reproductibles par chacun et que les contradicteurs n’aient rien d’autre à objecter que le poids du passé, de la tradition, ou encore de leur croyances.

Alors comment se fait-il que nombre de personnes soutiennent le créationnisme ou l’innocuité de l’industrie humaine sur le climat ? Cette régression à un stade archaïque de la culture, là où le fantasme installe sa magie et remplace la raison, est-elle normale ? Comment le progrès arrive-t-il à faire marche arrière ?
On met en avant le fanatisme nourri comme on l’a vu par le fantasme et l’appât du profit de la part d’industriels qui ne voient que leur profit à court terme. Soit. Mais pour que le peuple marche, pour qu’il suive sans broncher ces thèses absurdes, il faut une sacrée carence dans le domaine de l’esprit scientifique. Je ne veux pas dire qu’il faudrait que chacun soit diplômé en physique quantique ou en biologie moléculaire. Mais que chacun sache ce que c’est qu’une hypothèse, une expérience, une loi, une théorie : oui voilà ce qu’il faudrait pour mettre en pièce ces courants de pensée qui abrutissent les pauvres gens.
Bref : il faudrait que chacun ait lu un petit bout de l’introduction à l’étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard…
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