Tuesday, March 26, 2013

Citation du 27 mars 2013

Le chat ne nous caresse pas, il se caresse à nous.
Rivarol – Rivaroliana (1812)

 
Balthus – The King of cats painted by himself – 1935 (voir ici une très belle gallerie de ses œuvre )

Voici l’un des rares tableaux de Balthus (parmi ceux du moins qui sont connus de moi) dans lequel le chat ne se trouve pas associé de façon énigmatique à une jeune fille surprise dans une attitude équivoque.
Le chat se frotte à l’homme : est-ce une caresse destinée à le flatter pour en obtenir quelque avantage ?
Erreur – Le chat ne nous caresse pas : il se caresse à nous. On reconnait le renversement habituel dans le jugement porté sur le chat : d’abord hôte de la maison, il en  est bientôt le propriétaire qui tolère seulement ceux qui se considèrent encore – à tort – comme ses maitres.
Mais quand même : ne fait-il cela par flatterie, pour plaire à l’homme ? Pas du tout : il s’agit simplement pour lui de se donner du plaisir, la jambe du pantalon paraissant  l’équivalent de la main qui caresse. Le chat prend toujours, il ne donne jamais.
Mais pourquoi une jambe de pantalon ? et pourquoi mon chat va-t-il dans le jardin se rouler sur une marche de l’escalier ou se frotter le flanc à un tronc d’arbre ?
J’ai lu quelque part que les chats font cela pour déposer leur odeur là où il est important de manifester leur présence. Un peu comme le chien qui lève la patte pour marquer son territoire, le chat – animal un peu plus élégant – dépose un message olfactif par son pelage.
Conclusion, l’homme du tableau (Balthus himself) est pour son chat un morceau de son territoire.
Et revoilà le chat propriétaire.

1 comment:

Anonymous said...

Bien des gens sont comme ces félins!

Enfin, je crois...

F'eeraryn 203